Jurassic Park (1993) |
Steven Spielberg
Adapté du roman
éponyme de Michael Crichton, Jurassic Park est
l’un des classiques du grand Steven Spielberg. A l’occasion de
son vingtième anniversaire, le film ressort en 3D dans les salles
françaises le 1er mai 2013.
Ne pas réveiller le chat qui dort... C'est ce que le milliardaire
John Hammond aurait dû se rappeler avant de se lancer dans le
"clonage" de dinosaures. C'est à partir d'une goutte de
sang absorbée par un moustique fossilisé que John Hammond et son
équipe ont réussi à faire renaître une dizaine d'espèces de
dinosaures. Il s'apprête maintenant avec la complicité du docteur
Alan Grant, paléontologue de renom, et de son amie Ellie, à ouvrir
le plus grand parc à thème du monde. Mais c'était sans compter la
cupidité et la malveillance de l'informaticien Dennis Nedry, et
éventuellement des dinosaures, seuls maîtres sur l'île...
Adapté d’un roman,
Jurassic Park se réclame d’un scénario à la mesure de son
succès. Original et dynamique, ce voyage au cœur d’une île
peuplée de dinosaures aussi inoffensifs qu’aux dents acérées
tient hautement la route pour deux heures de suspense et de
rebondissements. La tension est haletante au point d’en être
jouissive, pimentée d'un humour pour le moins agréable et
revigorant. Deux heures de thriller, d’action, d’amour, de pures
émotions vous émerveillant devant un œuf de dinosaure qui éclot,
vous figeant devant un T-Rex enragé. Classé dans le genre
science-fiction, Jurassic Park émerveille par son intrigue
plausible pour un non-amateur de paléontologie bien que chimérique.
Pour l’anecdote, l’histoire du sang de moustique contenant de
l’ADN de dinosaures est hélas scientifiquement impossible, bien
que très ingénieuse. Un soupçon apporté sur problèmes d’éthique
scientifique permet au long-métrage de poser des questions d’ordre
moral, toujours avec délicatesse et transparence, sans jamais
entraver le déroulement de l’aventure. Avec un scénario tel que
celui de Jurassic Park, on se laisse embarquer dans le film,
tels les personnages à travers le parc à bord de leurs 4x4.
Le scénario est par
ailleurs valorisé par une mise en scène des plus limpides. Chaque
prise de vue de Steven Spielberg est maîtrisée, nous faisant passer
instantanément du rêve aux frissons. Les scènes d’action sont
efficacement porteuses d’émotions, d’autant qu’elles sont
aussi fluides et efficientes de jour – dans les grandes plaines
d’Hawaï – comme de nuit – sous une furieuse tempête. Mention
spéciale aux prises du point de vue des dinosaures particulièrement
bien pensées qui intègrent au mieux le spectateur dans l’action
et la peur diffuse lors du long-métrage.
Le réalisateur d’E.T.
et Hook malmènent ici ses petits acteurs pourtant si doués.
Pari audacieux que de faire jouer des enfants dans de si nombreuses
scènes, mais pari réussi. Enfermés dans une voiture brutalisée
par un dinosaure (et pas des moindres, LE T-Rex), électrocutés,
partie de « cache-cache » dans les cuisines avec des
raptors, les deux jeunes acteurs, Joseph Mazzelo (dernièrement dans
G.I. Joe : Conspiration) et Ariana Richards, sont autant
crédibles que leurs confrères adultes. Laura Dern (dans The
Master de Paul Thomas Anderson) et Sam Neill incarnent leur rôle
avec justesse, dans la cohérence et l’eurythmie du scénario.
Mais les vraies stars de
Jurassic Park sont bien évidemment les dinosaures.
L’excellence des effets spéciaux, qui n’ont pas pris une ride,
donnent vie aux rêves et peurs du spectateur. Qu’ils soient
mécaniques ou visuels, ces effets sont remarquablement bien
travaillés. Le public se retrouve plongé dans un microcosme grâce
aux chargés des effets visuels Stan Winston et Phil Tippett. Les
deux bonhommes offrent un spectacle aussi fascinant que réel grâce
à leurs idées astucieuses et leurs productions. Leur efficacité
est redoutable, primée d'ailleurs aux Oscars.
Egalement Oscar du meilleur son, les dinosaures ne paraissent que plus réels grâce à leurs cris. L’équipe technique de Jurassic Park a du faire preuve d’une grande créativité pour obtenir ces rugissements, provenant de mélanges de cris d’animaux contemporains. La bande originale de John Williams, enchanteresse, magnifie les décors grandioses de l’île hawaïenne, en vivifiant et rythmant l’aventure.
Côté 3D, le relief est
propre et précis mais ne révolutionne guère le genre. La
technologie interpelle, voire impressionne sur les scènes cultes du
film et sur les plans larges tels que l’arrivée de l’hélicoptère
ou le passage des Gallimimus, mais cependant, ce format lasse
rapidement lors des scènes plus calmes. Les couleurs paraissent tout
de même plus éclatantes.
La technologie 3D demeure
néanmoins un joli prétexte pour voir et revoir ce safari
extraordinaire, toujours aussi ultra-divertissant, en forme de
« Joyeux Anniversaire ».
Article rédigé par Cléa Carré
Pour ma part ce qui m'a toujours le plus marqué dans ce film depuis tout petit que je l'ai vu (et c'est le cas pour beaucoup de monde aussi), ce sont les scènes avec les Raptors. Ils me glaçaient le sang, de par leur rapidité, leur regard et leur cri. Tellement, que le T-Rex en devenait secondaire pour moi, je languissais chaque nouvelle scène avec eux. D'ailleurs, ce sont eux qui ont une place importante dans le 3e volet. Donc étonnant que leurs apparitions au combien importantes dans le film, ne soient pas mentionnés ici.
RépondreSupprimerPour la 3D que dire, si ce n'est qu'elle est totalement inutile, juste bonne pour faire du fric comme sait très bien le faire Hollywood à grand coup de conversions aussi ratés les unes que les autres. C'est bien dommage, car une belle copie avec une image bien retravaillée, aurait été bien suffisante et apprécié. De mon avis.
Bravo pour cette rétro, car c'est très bien écrit.
Merci pour ton commentaire.
SupprimerEffectivement, Cléa a ommis de parler des raptors (pas bien!=D).
Bonjour, déjà qu'en 2D, je suis sous mon siège quand apparaît le T-Rex, donc la 3D, ce n'est pas pour moi, désolé. Bonne après-midi.
RépondreSupprimerAh ah ah, dommage de rater une occasion de le revoir sur grand écran !
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