Gérard Depardieu quitte certes la
France, mais ne semble pas vouloir abandonner ses classiques pour
autant, puisqu'on le retrouve aujourd'hui sur notre territoire
cinématographique dans le rôle principal de « L'homme qui rit », adaptation sur grand écran du chef d'œuvre littéraire
de Victor Hugo, réalisé par Jean-Pierre Améris.
Synopsis (source :
Allociné) En pleine tourmente hivernale, Ursus, un forain haut
en couleurs, recueille dans sa roulotte deux orphelins perdus dans la
tempête : Gwynplaine, un jeune garçon marqué au visage par
une cicatrice qui lui donne en permanence une sorte de rire, et Déa,
une fillette aveugle.
Quelques années plus tard, ils
sillonnent ensemble les routes et donnent un spectacle dont
Gwynplaine, devenu adulte, est la vedette. Partout, on veut voir
'L'homme qui rit', il fait rire et émeut les foules. Ce succès
ouvre au jeune homme les portes de la célébrité et de la richesse
et l'éloigne des deux seuls êtres qui l'aient toujours aimé pour
ce qu'il est : Déa et Ursus.
Jean-Pierre Améris, réalisateur
français à qui l'on doit les clinquantes « Mauvaises fréquentations » et le doux amer « Les Emotifs anonymes », revisite cette fois l'univers de Victor Hugo,
l'assaisonne à la sauce Terry Gilliam, et livre un long métrage
ambitieux au casting hétérogène.
Sur le plan de la transposition,
« L'homme qui rit » se révèle une adaptation
cinématographique fidèle aux thématiques chères à Hugo : la
confusion dans la distinction entre l'Homme et l'Animal, l'allégorie
du chaos vaincu et du peuple souffrant, la dichotomie des classes
sociales …
On pense évidemment à « L'Imaginarium du Docteur Parnassus » et à son monde fantaisiste et coloré, mais
également à l'univers de Burton, avec ses décors sortis d'un
imaginaire farfelu, ainsi qu'une bande originale sur des notes
proches de celles de Danny Elfman. Malgré l'exploitation de ces
modèles américains, la mise en scène d'Améris manque de brio, on
reste sur sa faim !
Le personnage balafré, dont on se
demande s'il n'est pas coupable d'avoir inspiré l'ennemi numéro 1
de Batman, est incarné par un Marc-André Grondin bancal, tantôt
inspiré, tantôt mauvais. Christa Théret confirme en Déa tout le
bien qu'on pensait d'elle depuis sa révélation dans « LOL »
quand notre Gégé national, monstre sacré du paysage
cinématographique hexagonal, poursuit son interminable carrière au
sommet. À dénoncer, l'affreuse prestation d'Emmanuelle Seigner
inexpressive dans sa palette d'actrice. Enfin, saluons le trop rare
Serge Merlin, inoubliable homme de verre du « Fabuleux destin d'Amélie Poulain » et impeccable ici en chambellan
Barkilphedro.
Bilan : Pas si mal que ça,
mais un manque de profondeur dans l'adaptation de ce classique
de Victor Hugo par Jean-Pierre Améris. À consommer sans modération
pour les bachoteurs 2013 !
La Bande Annonce de L'homme qui rit:
NOTE: 5,5/10
déçu... Trop découpé, manque de passion... 1/4
RépondreSupprimerje suis d'assez d'accord sur le découpage. Moins sur le manque de passion. Fin y'a de la volonté quand même.
SupprimerManque évident de passion, et mauvais casting à mon avis, sauf Gérard Depardieu que j'ai trouvé passionnant et qui sauve l'ensemble !
RépondreSupprimerGérard Depardieu a beau s'exiler en Russie, il demeure un pilier du cinéma français
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