Deux ans à peine après le
rafraîchissant « Nom des gens », récompensé du César
du meilleur scénario original et de celui de meilleure actrice pour
Sara Forestier, Michel Leclerc est de retour avec une comédie
populaire aux dimensions sociales et politiques, librement inspirée
de faits réels : « Télé Gaucho ».
Synopsis (source :
Allociné) Tout a commencé lorsque les caméscopes ont remplacé
les caméras. Faire de la télé devenait alors à la portée de
tous. Jean-Lou, Yasmina, Victor, Clara, Adonis et les autres ne
voulaient pas seulement créer leur propre chaîne de télé, ils
voulaient surtout faire la révolution. Ainsi naquit Télé Gaucho,
aussi anarchiste et provocatrice que les grandes chaînes étaient
jugées conformistes et réactionnaires. Cinq années de grands
foutoirs, de manifs musclées en émetteur pirate, de soirées de
beuveries en amours contrariées…et ce fut ma parenthèse
enchantée.
Après une première demi-heure forte
sympathique et percutante, parfois même en forme d'hommage visité
d'allusions au cinéma de Godard et de Truffaut, le nouveau film de
Michel Leclerc laisse malheureusement place à un spectacle qui se mord
la queue, s'égarant dans ses propos et dont les personnages,
pourtant étoffés, deviennent vite agaçants car outrageusement
caricaturaux.
Michel Leclerc l’avait déjà prouvé
avec « Le Nom des gens », il aime le cynisme et la
Gauche. Oui la Gauche de Jospin. Seulement voilà, il nous avait déjà
gratifié d'une précédente mouture sur ce thème et celle-là sent,
du coup, le réchauffé. À tel point qu'on a parfois l'impression
d'être face au « Nom des gens 2 » et non face au long
métrage original attendu.
Sara Forestier reprend ainsi son rôle
attachant de gauchiste nymphomane complètement givrée tandis que
Maïwenn interprète une militante tellement hystérique qu'elle en
devient insupportable. Totalement horripilante !
Reste les personnages masculins,
brillamment incarnés par le jeune premier Félix Moati, découvert
en 2009 dans « LOL », et le plus confirmé Eric Elmosnino, impeccable en activiste déjanté. Ces deux protagonistes
générationnels sont d'ailleurs probablement le miroir de la
personnalité du metteur en scène himself, pétris de ses propres
traits de caractère et nourris de plusieurs éléments
autobiographiques.
Saluons également la présence de
maintes pépites de cinéma comme les séquences très Gondryiennes
très réussies des « Objets qui nous font chier »,
elles-mêmes issues de l'émission « Télé Bocal » et
ici pastichées.
En deux mots : une suite
officieuse au « Nom des gens » en guise de troisième
film pour Michel Leclerc, qui ne réussit malheureusement pas à
transformer l'essai, bien que sa nouvelle comédie bénéficie d'une
première demi-heure savoureuse et jouit de purs instants de cinéma
pilotés par des acteurs bien drivés. On attend le quatrième long
métrage du bonhomme pour se faire une meilleure idée.
La Bande Annonce de Télé Gaucho:
NOTE: 6/10
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