Après « Orgueil et préjugés »
en 2005, puis « Reviens-moi » en 2007, Joe Wright
collabore une nouvelle fois avec son actrice fétiche, la délicieuse
anglaise Keira Knightley, et présente aujourd'hui dans les salles
« Anna Karénine », énième adaptation sur grand écran
du chef d'œuvre littéraire de Tolstoï.
Synopsis (source :
Allociné) Russie, 1874. la belle et ardente Anna Karénine jouit
de tout ce à quoi ses contemporains aspirent : mariée à
Karénine, un haut fonctionnaire du gouvernement à qui elle a donné
un fils, elle a atteint un éminent statut social à
Saint-Pétersbourg. À la réception d'une lettre de son incorrigible
séducteur de frère Oblonski, la suppliant de venir l'aider à
sauver son mariage avec Dolly, elle se rend à Moscou. Au cours de
son voyage, elle rencontre la comtesse Vronski que son fils, un
charmant officier de la cavalerie, vient accueillir à la gare.
Quelques brefs échanges suffisent pour éveiller en Anna et Vronski
une attirance mutuelle. Oblonski reçoit également la visite de son
meilleur ami Levine, un propriétaire terrien sensible et idéaliste.
Épris de la sœur cadette de Dolly, Kitty, il la demande gauchement
en mariage, mais Kitty n'a d'yeux que pour Vronski. Dévasté, Levine
se retire à Pokrovskoïe et se consacre entièrement à la culture
de ses terres. Mais le cœur de Kitty est lui aussi brisé quand elle
prend conscience, lors d'un grand bal, de l'infatuation réciproque
d'Anna et Vronski. Anna, désorientée, rentre à Saint-Pétersbourg,
mais Vronski l'y suit. Elle s'évertue à reprendre sa calme vie de
famille mais son obsession pour le jeune officier ne cesse de la
tourmenter. Elle s'abandonne alors à une relation adultère qui
scandalise toute l'aristocratie locale. Le statut et la
respectabilité de Karénine sont mis en péril, le poussant à
lancer un ultimatum à sa femme. Dans sa recherche éperdue de
bonheur, Anna révèle au grand jour l'hypocrisie d'une société
obsédée par le paraître. Incapable de renoncer à sa passion, elle
fait le choix du cœur.
Le regard espiègle de Keira Knightley,
la mise en scène faste et majestueuse (plans-séquences divins
conjugués aux éléments virevoltants que sont le blizzard
sibérien à travers la vitre d'un train, la très attendue scène de
bal avec ses valses entraînantes, les relations sexuelles entre Anna
et Vronski), les somptueux costumes, le montage sonore subtil à nos
oreilles (bruits de chevaux au galop superposés aux battements de
cœur d'Anna), l'obséquiosité jumelée à la bonté du personnage
incarné par Jude Law, la B.O accompagnatrice du compositeur attitré
(Dario Marianelli), le charme juvénile d'Aaron Taylor-Johnson … il
faut admettre Joe Wright n'a pas lésiné sur la forme de son
long-métrage. Bref, tout un programme pour moissonner, pourquoi pas,
quelques statuettes dans le domaine technique aux Oscars 2013.
La tragédie tissée en toile de fond
est, en revanche, moins négociable avec des dialogues soporifiques
propices à l'ennui. Avec Tolstoï, l'appréciation de l'œuvre est
souvent binaire : on aime ou on déteste. La transposition cinématographique pâtit malheureusement de longueurs interminables.
Côté casting, rien à reprocher à
Keira Knightley, décidément de plus en plus à l'aise dans ses
personnages en costumes. Irradiant la caméra de Joe Wright, son jeu
est charnel et entier, la fidélité au metteur en scène se lit
aisément. Jude Law est également impeccable dans le rôle de
l'époux cocu, qui met tout en œuvre pour reconquérir sa
bien-aimée. Enfin, saluons le jeune Aaron Taylor-Johnson pour sa
partition difficile dans le rôle de Vronski.
En deux mots : Une mise en
scène prodigieuse qui masque malheureusement un sujet de fond
ennuyeux, pantouflard et soporifique, malgré une critique acerbe de
la noblesse russe. Film à recommander aux inconditionnels de la
culture russe.
La Bande Annonce de Anna Karénine:
NOTE: 5/10
Ce film a l'air tellement magique, déjà visuellement, puis l'histoire d'amour surtout !
RépondreSupprimerJ'ai été un peu déçu mais je reconnais que c'est une claque visuelle
SupprimerJe viens de le regarder. J'ai beaucoup aimé le côté poétique et imagé de la mise en scène ! Cependant c'est vrai qu'il est long et légèrement ennuyeux à certains passages. Mais c'est moi ou la fin est précipitée, contrairement à tout le reste ?
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