« Grand Central », le nouveau long métrage
de Rebecca Zlotowski avec Tahar Rahim (« Un prophète », « Le Passé ») et Léa Seydoux (« La Vie d’Adèle ») , était présenté à
Cannes il y a quelques jours, section parallèle « Un Certain Regard ».
Reparti bredouille du festival, mais tout de même lauréat du Prix François Chalais, « Grand Central » est prévu pour sortir le 26 juin
prochain sur les écrans de cinéma.
Synopsis
Allociné :
Gary est jeune, agile, il apprend vite. Il fait partie de ceux à qui on n’a
jamais rien promis. De petits boulots en petits boulots, il est embauché dans
une centrale nucléaire. Là, au plus près des réacteurs, où les doses radioactives
sont les plus fortes, il trouve enfin ce qu’il cherchait : de l’argent,
une équipe, une famille. Mais l’équipe, c’est aussi Karole, la femme de Toni
dont il tombe amoureux. L’amour interdit et les radiations contaminent
lentement Gary. Chaque jour devient une menace.
Déjà venue sur la Croisette en sélection à la Semaine de la critique pour « Belle épine » en 2010, portrait d’une jeune fille en crise, la réalisatrice française Rebecca Zlotowski y présente aujourd’hui son second film, dans lequel elle dépeint avec talent et précision le monde intérieur – méconnu – des centrales nucléaires.
Chronique sociologique mixée à une histoire d’amour
toxique, « Grand Central » est un film très intéressant, mais non
dénuée de longueurs et de nombreuses maladresses narratives.
Même si la mise en scène de Zlotowski, très
perspicace et intimiste, aide à palper toute la tension psychologique et
physique qui émane de ces lieux peu ordinaires, il est vrai, en effet, que « Grand Central » pâtit en conséquence d’un montage loufoque et de lourdes poses
auteuristes qui gâchent un peu l’ensemble. Dommage !
Le film, tourné dans une authentique centrale autrichienne
jamais utilisée, permet surtout à la réalisatrice d’explorer les passions
improbables et relations tumultueuses qui unissent et déchirent chacun des
employés, dans un lieu à la fois dangereux – confrontation directe ou indirecte
avec la mort – et propice aux mystères. Zlotowski envisage enfin, avec une
étonnante franchise, un regard acerbe sur la lutte des classes et la
résignation des ouvriers au sein d’une collectivité hiérarchisée.
Dans cet univers pas très commun, Rebecca Zlotowski
installe un stress souligné tout au long du film par une musique metallique signée Rob (l’auteur de l’incroyable bande-son de « Maniac »
en début d’année).
Distribution en or évidemment pour ce « Grand Central » : Tahar Rahim & Léa Seydoux bien sûr, tous deux
excellents en amants nucléaires, mais aussi Olivier Gourmet et Denis Ménochet,
qui composent avec brio la fine équipe de la centrale.
Bilan : Etourdissant
et original, « Grand Central », sorte de Germinal contemporain, est un long métrage intelligent et
vecteur de messages. Quelques pointes néanmoins sur le plan du rythme.
La Bande Annonce de Grand Central:
NOTE: 7/10
J'ai vu ce film hier soir, et j'ai été assez déçue. Quand la lumière s'est rallumée,je me suis dit "très bien", sauf que quelques minutes après, plein de choses m'ennuyaient: l'absence de profondeur des personnages, la narration mal menée, la touche sur esthétisante qui frôle le narcissisme... Bref, à part les acteurs splendides et la photo magnifique, j'ai presque tout oublié du film, le lendemain... sauf ma déception.
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