Après avoir fait ses preuves dans son pays natal (« Anthony Zimmer », « Largo Winch » et sa suite), le
réalisateur français Jérôme Salle s'exporte hors hexagone
pour son premier long métrage tourné en langue anglo-saxonne, le
film policier « Zulu », sur un scénario co-écrit avec
Julien Rappeneau, d'après le roman best seller de Caryl Ferey,
et présenté en clôture du dernier Festival de Cannes.
Synopsis Allociné :
Dans une Afrique du Sud encore hantée par l'apartheid, deux
policiers, un noir, un blanc, pourchassent le meurtrier sauvage d'une
jeune adolescente. Des Townships de Capetown aux luxueuses villas du
bord de mer, cette enquête va bouleverser la vie des deux hommes et
les contraindre à affronter leurs démons intérieurs.
Écrit et shooté aux nerfs comme un
épisode de « 24 » ou « Homeland », « Zulu »
est un thriller honnête et efficace, qui s'assume comme tel, sans
pour autant révolutionner le genre.
Avec un côté énergique et une image
solaire, des plans au Stead alternant avec des plans plus
posés, caméra entre les genoux, Jérôme Salle confirme un
talent (relatif) de metteur en scène.
« Ni franchement mauvais,
ni franchement enthousiasmant » ont clamé les
festivaliers. C'est à peu près ça. Dommage par exemple cet
effondrement dans la dernière demi-heure, celle-ci s'avérant bête et brouillonne,
et débouchant maladroitement vers une poursuite finale ridicule dans le désert
sud-africain.
Menée tambour battant par Jérôme Salle, cette histoire de flic traquant le meurtrier d'une adolescente
en Afrique du Sud est surtout l'occasion de porter un regard brutal
et critique sur les deux fléaux majeurs du pays : le sida tout
d'abord, et la violence dans un second temps, hélas encore trop
présente si l'on en croit les médias.
Sauf que le tandem Rappeneau / Salle,
bien que sauvage et frénétique ( de « Se7en » à « L'Inspecteur Harry », en passant par « Blood Diamond », on
sent que les deux compères ont révisé leurs classiques), embobine
une analyse superficielle et partielle de l'Afrique du Sud
post-Apartheid, en se contentant d'empiler quelques clichés maladroits.
« Zulu » réunit à l'écran
l'acteur Oscarisé Forest Whitaker (« Le Dernier roi d'Ecosse ») et le freluquet Orlando Bloom – qui change enfin
de registre – dans les rôles de deux flics équipiers à Capetown.
Les comédiens forment un duo plutôt fonctionnel. Ensemble, ils
sont confrontés à la criminalité des bidonvilles où règnent
chômage et trafics en tout genre.
Bilan : L'écho de
l'Apartheid en guise de toile de fond pour « Zulu »,
nouveau film de Jérôme Salle. Ni profitable ni déplorable,
« Zulu » s'absorbe goulûment et se digère rapidement.
La Bande Annonce de Zulu:
NOTE: 6/10
J'ai tellement aimé le livre et je déteste tant Bloom qui a un charisme d'huître dépressive que je vais sans doute attendre la sortie en dvd, car votre conclusion m'y invite un peu !
RépondreSupprimerPourtant Bloom est pas trop mal dans celui là. Fin il se dépatouille comme il peut quoi. Il parait que le roman est génial oui.
SupprimerComme le disait Salle au moment du festival, il est français et blanc, il n'a "pas de problème pour parler de l'Afrique du Sud"... Mais il ne connaît pas le cœur du problème, il ne l'a pas ressenti aussi viscéralement que les Sud-Africains. Ça ne peut aboutir qu'à une analyse superficielle.
RépondreSupprimerPas faux !
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