samedi 13 avril 2013

11.6

« Le Dernier pour la route » avait surpris le public et les critiques de cinéma, qui l'auréolèrent de plusieurs nominations aux César lors de la 35ème cérémonie l'année 2010. François Cluzet d'une part, pour son rôle d’alcoolique en cure de désintoxication et en voie de guérison, d'autre part pour Philippe Godeau, dont « Le Dernier pour la route » était le premier film en qualité de réalisateur.
Aujourd'hui, la même équipe – Philippe Godeau au poste de metteur en scène, François Cluzet devant la caméra – est de retour pour le thriller « 11.6 », basé sur l'histoire vraie de Toni Musulin, un convoyeur de fonds mêlé à une affaire de détournement.
Synopsis Allociné : Toni Musulin est convoyeur de fonds depuis dix ans. Le 5 novembre 2009, à 10 heures du matin, il appuie doucement sur l'accélérateur de son fourgon blindé. À l'arrière du véhicule, 11.6 millions d'euros …
Comment transposer de manière cinématographique l’histoire d’un homme décrit par ses pairs comme silencieux et solitaire ? Pari difficile relevé par Philippe Godeau & François Cluzet.
Si l’Intouchable Cluzet s’avère irréprochable dans son interprétation assez dense et étonnante du personnage ô combien énigmatique Toni Musulin, le film en lui-même est certainement beaucoup plus sujet à critiques. Empesé par un rythme de fond extrêmement lent, le blâme revient surtout à l’absence concrète d’analyse sociale du personnage.
Naviguant entre le film de casse – jamais transcendant – et le biopic lacunaire, Godeau ne perce à aucun moment le mystère Toni Musulin et déstabilise parfois même le spectateur au point de l'emmener à ne pas comprendre certains actes proférés par le criminel notoire. En tête cette séquence d’arnaque à l’assurance, bizarrement mise en scène et expliquée qu’en toute fin de bobine.
Dommage évidemment que Philippe Godeau ne se permette jamais d’avancer en terre inconnue, davantage fantasmatique que la fiction minimaliste qu’il nous livre. L’absence de point de vue renforce cruellement ce sentiment d’œuvre inaboutie, qui génère un état de frustration.
Côté casting, François Cluzet est bien épaulé dans sa tâche par le formidable Bouli Lanners, toujours surprenant et impeccable, ainsi que par Corinne Masiero, plus nuancée mais juste en conjointe incomprise.
Bilan : « 11.6 » est une fumisterie cinématographique sans nom, un thriller incroyablement mou du genou, reposant sur un fait divers pourtant propice à un grand polar. Saluons seulement François Cluzet, qui incarne avec brio l’insondable bandit Toni Musulin.
 
La Bande Annonce de 11.6:
 
 
NOTE: 3/10

3 commentaires:

  1. Très documenté, bien fait dans l'ensemble mais Cluzet en fait un peu trop en taciturne et n'arrive qu'à être antipathique... 2/4

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    1. Je crois que le personnage était de toute façon assez antipathique. En ce sens, Cluzet est bon. Tu ne penses pas ?

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