Présenté au Festival de Cannes 2012, lors de la
Quinzaine des Réalisateurs, en présence de Rodney Ascher, le metteur en scène,
et de Tim Kirk, le producteur, « Room 237 » a également fait partie
de sélections à Sundance, Locarno, Deauville et Toronto.
Synopsis
Allociné :
En 1980, Stanley Kubrick signe « Shining », qui deviendra un
classique du cinéma d’horreur. A la fois admiré et vilipendé, le film est
considéré comme une œuvre marquante du genre par de nombreux experts, tandis
que d’autres estiment qu’il est le résultat du travail bâclé d’un cinéaste de
légende se fourvoyant totalement. Entre ces deux extrêmes, on trouve cependant
les théories du complot de fans acharnés du film, convaincus d’avoir décrypté
les messages secrets de « Shining ».
« Room 237 » mêle les faits et la fiction à travers les interviews des fans et des experts qui adhèrent à ce type de théories, et propose sa relecture du film grâce à un montage très personnel. « Room 237 » ne parle pas seulement de fans d’un film mythique – il évoque les intentions de départ du réalisateur, l’analyse et la critique du film.
Focalisé sur les théories de cinq amateurs,
« Room 237 » fut élaboré selon un processus de préparation similaire
à celui d’une émission de radio : entretiens réalisés par Skype, enregistrement par chaque témoin
de ses propres commentaires … Non pénalisé par un montage bâclé, bien au
contraire (minutieux travail d’orfèvre de la part de Rodney Ascher),
« Room 237 » profite au départ de ce concept, avec un côté ludique
captivant, qui finit hélas par s’épuiser au bout d’une heure de bobine : le
nomadisme du recueil d’opinions s’avère en effet préjudiciable sur le long
terme et les voix-off finissent par
être confondues. Voilà pour la forme.
Stanley Kubrick était-il suffisamment intelligent pour embarquer son film dans autant de directions intellectuelles ? Qualifié de « pur charabia » selon Leon Vitali, assistant – réalisateur sur « Shining » et présent pendant l’intégralité du tournage, « Room 237 » laisse le mystère planer et le doute s’installer.
Bilan : Un vrai
Kubrick’s Cube éclairant et dense, qui, en décryptant « Shining » de
manière chirurgicale, réussit 2 paris improbables : nous lobotomiser en
faisant passer faux raccords / erreurs de script pour des messages subliminaux
lancés par Kubrick et nous donner l’envie impérieuse de se lancer dans un
marathon filmique des œuvres du maître, encore & encore.
La Bande Annonce de Room 237:
NOTE: 8/10
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