En
2006, le photographe / clippeur anglais converti réalisateur Sean Ellis ne se doutait absolument pas qu’avec le désarmant et
tendrement naïf « Cashback », il signerait là l’une
des plus belles comédies romantiques de ces dernières années.
Aujourd’hui,
de l’eau a coulé sous les ponts, mais Sean Ellis n’est toujours
pas parvenu à se hisser au rang de metteur en scène mondialement
reconnu. Son troisième long métrage, « Metro Manila »,
qui sort mercredi 17 juillet sur les écrans français après avoir
été présenté au Festival de Sundance 2013 en début d’année et
y avoir remporté le prix du public, devrait, on l’espère, changer
la donne.
Synopsis Allociné :
Aspirant à une vie meilleure, Oscar Ramirez et sa famille quittent
les montagnes du nord de la Philippine où ils vivent et viennent
s’installer dans la ville de Metro Manila. Proie idéale dans cette
ville impitoyable, Oscar va devoir tout risquer pour les siens.
Après
avoir adopté un ton très autobiographique dans « Cashback »,
puis s’être adonné à l’exercice de style sur « The Broken » en 2008, Sean Ellis semble enfin convaincu par son
talent et inscrit « Metro Manila » comme une sorte
d’accomplissement.
Inspiré
par une scène d’une violence extrême dont il fut lui-même témoin
lors d’un voyage aux Philippines – une rixe en pleine rue entre
deux convoyeurs de fonds – Sean Ellis évoque l’histoire de
« Metro Manila » comme puissante et intéressante.
Il
amorce son film sur une chronique sociale et morale intéressante,
autour de la misère des régions rurales des Philippines, et cette
quête absolue d'un idéal urbain – une famille en précarité à
la campagne se rend à Manille, la capitale, en vue de prospérer.
Très
immersif, le réalisateur anglais est allé à bonne école puisque
le bonhomme a déjà collaboré à de nombreuses reprises avec David Lynch et n'hésite pas à citer comme références le culte
« Training Day » aussi bien que « La Cité de Dieu », ou encore l'excellent « Tropa de Elite ».
Bilan :
Sean Ellis, repéré par les cinéphiles grâce au magnifique
« Cashback », poursuit son bonhomme de chemin
cinématographique avec un troisième long métrage poignant et
efficace, scindé en deux parties en apparence antinomiques, mais en
fin de compte relativement complémentaires.
Secret
de tournage :
Désespéré et fauché, Sean Ellis est allé rendre visite à son
ami Ridley Scott pour lui demander d'intégrer le budget de « Metro Manila » à celui de « Prometheus » en faisant
passer ça pour des frais de maquillage !!!!
La Bande Annonce de Metro Manila:
NOTE: 6,5/10
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