Collaborateur régulier de Wes Anderson
– il est en effet le co-scénariste du film culte « La Vie aquatique » et du tout aussi excellent « Fantastic Mr.Fox » – le talentueux Noah Baumbach est également le
réalisateur de plusieurs joyaux, des drames intimistes et
sarcastiques pour la plupart (« Les Berkman se séparent »,
« Margot va au mariage », « Greenberg »). Son
nouveau film, « Frances Ha », attendu par les cinéphiles,
sort le mercredi 4 juillet en salles.
Synopsis Allociné :
Frances, jeune New-Yorkaise, rêve de devenir chorégraphe. En
attendant, elle s'amuse avec sa meilleure amie, danse un peu et
s'égare beaucoup …
Après le sublime « Greenberg »,
tourbillon des sentiments entre deux solitaires sous le soleil de Los
Angeles, Noah Baumbach propose aujourd'hui une attendrissante
chronique de la loose noir & blanc, portée par sa
compagne à la ville, l'hilarante et radieuse Greta Gerwig, dont
« Frances Ha » pourrait être perçue comme une
déclaration d'amour du réalisateur à sa personne.
Greta nous fait rire lorsqu'elle court
pour dénicher un distributeur d'argent et qu'elle trébuche, ou
lorsqu'elle commente le « Starboard Anal Sex », Greta
nous distrait mais nous fait également pleurer. La « Frances Ha » qu'elle incarne possède des rêves irréalistes,
rapidement désenchantés, et des tracas, souvent guidés par
des enjeux financiers. Elle danse un peu. Elle sort beaucoup. Avec sa
meilleure amie, la pétillante Sophie (Mickey Sumner, farfelue). De
déconvenue en victoire, Frances apprend tendrement à surmonter la
vie.
Pour explorer les affres du passage à
l'âge adulte avec justesse, le réalisateur a su dénicher la femme
parfaite. La sienne. Il y a beaucoup de Greta Gerwig dans « Frances Ha » clame-t-il sur tous les toits. Greta Gerwig, actrice
devenue co-scénariste pour l'occasion, réussit avec brio à
incarner une jeune femme à la fois très consciente, très
contrôlée, mais capable d'être emportée par le chaos et
l'illusion.
Le toujours très sophistiqué Noah Baumbach s'aventure comme un poisson dans l'eau dans le drame noir &
blanc, précision clinique quasi chirurgicale lorsqu'il magnifie ses
personnages et subtilité de mise en scène avant tout. Animé par un
désir de renouveau, le réalisateur des « Berkman se séparent » a choisi le cadre géographique de New York, sa
ville natale, et une teinture noir & blanc pour offrir au film un
regard neuf, un air joyeux, romantique et généreux comme le
personnage de Frances.
Une forme d'offrande au maestro Woody Allen
(« Manhattan »). Un esprit Nouvelle Vague également,
influence majeure du cinéma de Baumbach, avec Éric Rohmer et
François Truffaut cités comme maîtres à penser. Bien joué, même
si la perspective du noir & blanc amène de temps à autre un
côté intimiste presque trop relevé, comme si Baumbach nous tendait
une sextape entre les mains.
Au montage, un jeu d'accélérations
inopinées, d'ellipses savamment placées, de dialogues perfusés à
la mélancolie. Résultat : une légèreté équivalente à celle des
bulles de champagne, teintée du style délicat et attentionné de
son auteur.
Bilan : Naissance d'une
comédienne à suivre dans ce film au doux parfum Woody Allen,
Nouvelle Vague et frères Coen, la constellation Greta Gerwig. De
toute évidence nourri par des éléments autobiographiques de son
actrice – scénariste, « Frances Ha », réalisé par le petit protégé de
Wes Anderson, est la
tranche de vie d'une jeune travailleuse d'aujourd'hui, présentée
comme un miroir du changement et des transitions.
La Bande Annonce de Frances Ha
NOTE: 6,5/10
Déçu... Joué sur une femme de 28 ans immature pourquoi pas, mais il y a des nuances. Au début c'est mignon et charmant, à la fin elle agace et on veut la claquer. La différence d'un dizaine d'année est sans doute trop forte, sans compter le rapport au fric difficilement cohérent (pas de fric mais un voyage outre-atlantique ?!)... 1/4
RépondreSupprimert'es dur !!
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