Réalisatrice française d'une
soixantaine d'années, Diane Kurys a le mérite d'une filmographie
relativement stable et reproductible au fil des âges. Son nouveau
long métrage, « Pour une femme », ce mercredi en salles,
ne déloge pas à la règle de la plongée dans sa propre histoire
familiale, et réunit deux comédiens irrésistibles, indispensables
au cinéma hexagonal, Benoît Magimel & Nicolas Duvauchelle,
chaperonnés par la belle Mélanie Thierry.
Synopsis Allociné :
À la mort de sa mère, Anne fait une découverte qui la bouleverse :
une photo ancienne va semer le doute sur ses origines et lui faire
découvrir l'existence d'un oncle mystérieux que ses parents ont
accueilli après la guerre. En levant le voile sur un secret de
famille, la jeune femme va comprendre que sa mère a connu un grand
amour, aussi fulgurant qu'éphémère …
Sous ses airs de film sur
l'après-guerre, « Pour une femme », produit par
Alexandre Arcady et distribué par EuropaCorp, est le quatrième opus
d'un quadriptique [« Diabolo menthe », « Coup de foudre », « La Baule-les-Pins »]
très autobiographique de la réalisatrice, en forme de déclaration
d'amour à sa propre famille.
Il était une fois un triangle
amoureux. Michel (Benoît Magimel) est tailleur, propre sur lui,
robuste, attentionné et fou amoureux de sa douce Lena (MélanieThierry). Elle, plus introvertie et réservée, est la femme au foyer
comme la guerre en engendrait des millions. Soudain Jean (Nicolas Duvauchelle), le frère de Michel que tout le monde pensait mort au
front en Russie, fait irruption. Pourquoi maintenant ? Que
désire-t-il ? Mystère. Toujours est-il que l'arrivée de ce
frère va tout chambouler.
Un trio assez classique, interprété
par des acteurs en petite forme, Benoît Magimel & Nicolas Duvauchelle sont dans leurs maigres jours, Mélanie Thierry illumine
peu l'écran. Si bien que l'on peine à s'attacher aux personnages et
à leurs histoires.
De leur côté, Sylvie Testud & Julie Ferrier
composent des personnages de second plan aisément oubliables, malgré
les nombreux rappels de Diane Kurys via quelques flashbacks
mal intercalés, qui annihilent l'élan du récit principal. Seul
Clément Sibony, dans l'habit d'un jeune soldat meurtri, tire son
épingle du jeu et trouve instantanément ses marques dans ce film
sérieux et inégal.
Les réflexions de Kurys sur nos
origines, la personnalité de nos parents, l'embarras des secrets de
famille et la vengeance contre les bourreaux nazis sont néanmoins
intéressantes avec en bonus des morceaux choisis sur le statut
social et marital de ces femmes d'après-guerre, émancipées et
dénuées de vulnérabilité.
En deux mots : « Pour une femme », peinture de l'après-guerre, imprime une
authenticité émouvante, et pourtant semble tellement artificiel, à
l'image du maquillage ridicule de Magimel dans l'épilogue. D'une
démarche sincère et poignante, Diane Kurys tire un film
ostentatoire et assez banal dans son contexte historique et son
histoire d'amour.
La Bande Annonce de Pour une femme:
NOTE: 4,5/10
Un beau film même si il fait trop penser à "Un secret" de Claude Miller... 2/4
RépondreSupprimerPas vu celui-là tiens. Il est bien ?
Supprimeroui, dans la même veine je dirais, un poil plus drama pour le Miller
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