samedi 26 janvier 2013

Happiness Therapy

David O' Russell, réalisateur à la réputation difficile et sulfureuse in et out ses plateaux de tournage, avait gagné les faveurs des studios et des membres de l'académie à la surprise générale en 2010 quand il fut nommé aux Oscars avec le suracclamé « Fighter ». Il présente aujourd'hui « Happiness Therapy », produit par la fratrie Weinstein (Bob & Harvey), et on sait bien qu'avec ces deux moguls, cela rime souvent avec fortes chances d'être prétendant aux prestigieuses cérémonies.

Synopsis (source : Allociné) La vie réserve parfois quelques surprises... Pat Solatano a tout perdu : sa maison, son travail et sa femme. Il se retrouve même dans l'obligation d'emménager chez ses parents. Malgré tout, Pat affiche un optimisme à toute épreuve et est déterminé à se reconstruire et à renouer avec son ex-femme. Rapidement, il rencontre Tiffany, une jolie jeune femme ayant eu un parcours mouvementé. Tiffany se propose d'aider Pat à reconquérir sa femme, à condition qu'il lui rende un service en retour. Un lien inattendu commence à se former entre eux et, ensemble, ils vont essayer de reprendre en mains leurs vies respectives.
Le metteur en scène du mauvais « I♥ Huckabees » a choisi comme interprètes le bankable Bradley Cooper et la révélation féminine 2012, Jennifer Lawrence. Bien lui en a pris puisque le tandem trouve ici respectivement leur best rôle à ce jour. L'alchimie parfaite entre le charismatique beau gosse de « Very Bad Trip » et la jeune comédienne de « Hunger Games » est LA principale qualité du long métrage. Tous deux vulnérables et en proie à la pathologie mentale (la bipolarité pour l'un, le deuil compliqué pour la seconde) forment un duo agaçant au départ, à force d'aboyer, puis rapidement complémentaire, et finalement très attachant, notamment lors des poilantes séquences de danse.
À côté de la paire, nous retrouvons un Robert De Niro convaincant, qui n'avait pas été aussi brillant depuis fort longtemps. Pas étrange donc de le retrouver nominé aux Oscars en tant que meilleur second rôle masculin. Il incarne ici le père de Bradley Cooper - après l'avoir déjà côtoyé l'année dernière dans l'oubliable « Limitless » - sensible et démuni face aux problèmes de ce dernier. Son épouse dans le film, interprétée par Jacki Weaver, est également saisissante en mère moralisatrice et modératrice.
Sur le plan de la mise en scène, saluons un feu d'artifice d'ingénieuses idées, à commencer par des plans au steadicam accompagnés de travellings sympatoches, ainsi que des séquences avec acteurs filmés champs / contre champs, procédés quasi estampillés marque de fabrique de O'Russell, et déjà remarqués dans « Fighter ».
« Happiness Therapy » pêche, en revanche, côté scénario et rythme, tous deux bancals, voire alambiqués, oscillant entre une première partie hypersynthonique à l'ambiance mélodramatique et au ton hyper décalé et solennel, puis une seconde moitié nettement plus légère, musclant peut être un peu trop les zygomatiques d'ailleurs, au point d'oublier les symptômes psychiatriques de nos deux héros, comme si le réalisateur himself devenait amnésique de son introduction, et avait choisi volontairement la voie sacrificielle. On regrette également la caricature dressée dans la première partie de film, avec des personnages un poil trop bavards et gueulards.
Bilan : On a quand même bien du mal à comprendre l'engouement hystérique né outre-Atlantique pour cette comédie romantico-dramatique signée David O'Russell, réalisateur des « Rois du désert », qui, réjouissante et loin d'être déplaisante, n'est pas pour autant la pépite annoncée. Une distribution savoureuse néanmoins composant un poster de personnages qu'on a envie d'aimer, avec mention pour le couple Cooper / Lawrence.

La Bande Annonce de Happiness Therapy:

NOTE: 7,5/10

7 commentaires:

  1. Assez d'accord l'engouement sur ce film est peu compréhensible même si on comprend ce qui plait. Une jolie comédie plutôt bien foutue, avec des acteurs au sommet... 3/4

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  2. J'ai beaucoup aimé ce film, les petits défauts d'une fin trop prévisible passe au second plan grâce au jeu des acteurs.

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  3. J'ai beaucoup apprécié ce film, notamment de voir Bradley Cooper sortir de son rôle de beau gosse.
    Seul hic à mes yeux: cette manie qu'ont les Américains de vouloir finir en happy end.
    Au vu des problèmes psychiques des personnages, il aurait été plus logique d'avoir une autre fin (pas forcément tragique).


    Si vous êtes curieux et voulez en savoir plus sur des productions cinématographiques et des acteurs Espagnols, c'est par ici :

    Blog: http://www.carlospuech.com.es/
    Web: http://www.carlospuech.es/

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  4. Moi j'ai été emballé par ce film. Une vraie bonne surprise. Bradley Cooper y trouve son meilleur rôle; c'est sûr.

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  5. On m’a dit beaucoup de bien sur ce film. Je pense le regarder prochainement avec ma copine. J’espère simplement ne pas m’endormir comme hier…

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