Synopsis Allociné :
Dans un futur proche, une espèce extraterrestre hostile, les
Doryphores, ont attaqué la Terre. Sans l’héroïsme de Mazer
Rackham, le commandant de la Flotte Internationale, le combat aurait
été perdu. Depuis, le très respecté colonel Graff et les forces
militaires terriennenes entraînent les meilleurs jeunes esprits pour
former des officiers émérites et découvrir dans leurs rangs celui
qui pourra contrer la prochaine attaque. Ender Wiggin, un garçon
timide mais doté d’une exceptionnelle intelligence tactique, est
sélectionné pour rejoindre l’élite. A l’académie, Ender
apprend rapidement à maîtriser des manœuvres militaires de plus en
plus difficiles où son sens de la stratégie fait merveille. Graff
ne tarde pas à le considérer comme le meilleur élément et le plus
grand espoir de l’humanité. Il ne lui manque plus qu’à être
formé par Mazer Rackham lui-même, pour pouvoir commander la Flotte
lors d’une bataille homérique qui décidera du sort de la Terre.
Ce qui est ennuyeux dans
« La Stratégie Ender », c'est que Gavin Hood se prend
méchamment au sérieux (le ton dark, l'Inception Sound
pour rendre l'épopée spatiale épique, la hiérarchie militaire
avec le comédien sergent-instructeur qui cabotine à mort), et se la
joue Joseph Kosinski (« Tron l'héritage », « Oblivion »)
côté design, sans même se soucier d'un éventuel plagiat.
Ainsi, « La Stratégie Ender » est constamment tiré vers
le bas par une mise en scène pataude, totalement impersonnelle et
sans relief, voulant à tout prix transformer le truc en « grand »
film science-fiction qu'il n'est hélas jamais.
Encore plus déplorable
est le scénario invraisemblable : confier l'avenir de la
planète Terre à des gamins accro aux jeux vidéos ? Gavin Hood
effectue là un pathétique travail d'adaptation, se contentant de
survoler machinalement les thèmes magistraux du roman (la guerre,
les génocides …) pour se concentrer uniquement sur des scènes
d'action bêta et qui plus est, mal cadrées. Dommage car « La
Stratégie Ender » relève le niveau dans ses dernières
minutes grâce à son twist final politique intéressant car
inattendu, qui aurait sans doute mérité un traitement plus
approfondi.
Côté casting, le jeune
Asa Butterfield s'en tire pas trop mal en sauveur du monde malgré
lui, et sa partenaire, Hailee Stenfeld, remarquée dans l'excellent
« True Grit », lui donne la réplique avec panache. Chez
les « vieux », Harrison Ford incarne sans brio un mentor
cynique et dénué de charisme, tandis que Ben Kingsley semble un
peu perdu dans ce blockbuster boursouflé.
Bilan :
Énième tentative exécrable d'une nouvelle « saga fantastique
pour ado boutonneux juteuse au box-office » pour le studio
Summit Entertainement. « La Stratégie Ender » est
esthétiquement plaisant (une copie visuelle de « Tron l'héritage »
en gros), bénéficie d'un casting jeune adapté mais se casse la
figure dans ses dialogues, son ton ultra
sérieux et son polissage de l'âpre message moral.
Anecdote :
Orson Scott Card a eu de nombreuses opportunités d'adaptations de
son roman, il n'a jamais accepté d'en céder les droits, en raison
de différents artistiques. Pourtant, dès 1999, Card discutait du
choix d'acteur éventuel pour incarner Ender, pressentant alors Jake
Llyod dans le rôle et priant les fans du roman de ne pas le juger
sur sa seule performance de « Star Wars : Épisode I – La
Menace fantôme ». Le projet fut au final abandonné, tout
comme celui de 2007, réalisé par Wolfgang Petersen, qui ne
dépassera pas le stade de la pré-production.
La Bande Annonce de La Sratégie Ender:
NOTE: 4/10
On frôle le navet pour ma part... 0/4
RépondreSupprimerGrave !!
SupprimerLisez le livre avant de critiquer le film qui respecte parfaitement cette ouvre de sf de visionnaire (en avance sur son temps) et voyez les valeurs qu'il renferme, vous mourrez moins idiot... Si vous avez lu le livre vous n'avez sans doute pas vu le même film que moi. Pitoyable...
RépondreSupprimerA-t-on le droit de parler d'une adaptation sans avoir lu le roman de départ ? Mmmhhh oui je crois.
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