Synopsis Allociné :
Katniss Everdeen est rentrée chez elle saine et sauve après avoir
remporté la 74è édition des Hunger Games avec son partenaire Peeta
Mellark. Puisqu'ils ont gagné, ils sont obligés de laisser une fois
de plus leur famille et leurs amis pour partir faire la Tournée de
la victoire dans tous les districts. Au fil de son voyage, Katniss
sent que la révolte gronde, mais le Capitole exerce toujours un
contrôle absolu sur les districts tandis que le Président Snow
prépare la 75è édition des Hunger Games, les Jeux de l'Expiation –
une compétition qui pourrait changer Panem à jamais …
Premier constat :
après avoir signé le premier volet, Gary Ross a bel et bien cédé
le fauteuil de réalisateur à Francis Lawrence. Exit les nausées
saisissantes provoquées par une caméra à l’épaule osée mais
maladroite. « L'embrasement » se montre au contraire
d’une grande fluidité et bénéficie même de plusieurs plans
somptueux, témoins d’un savoir-faire méconnu de la part du
metteur en scène de « Constantine » et « Je suis
une légende ». On toucherait presque à l’espièglerie tant
la violence ici n’est quasiment plus édulcorée, et
surtout dépourvue des artifices grossiers et illisibles qu’«
Hunger Games » laissait redouter. La mise en scène s’en
trouve plus immersive et ne perd pourtant jamais en recul.
Dans son entier, le film
est bien servi par les prestations irréprochables d’un casting
pointu. Jennifer Lawrence brille en son centre, sans pour autant
faire de l’ombre à ses partenaires. Quand les têtes connues
persistent dans l’excellence, les nouveaux venus trouvent
naturellement leurs places. Les jeunes comédiens Josh Hutcherson &
Liam Hemsworth continuent d’étonner dans leur rôle respectif.
Woody Harrelson & Elizabeth Banks sont fréquemment plus dénudés
dans leurs émotions. Les triomphants Donald Sutherland & Stanley
Tucci ne cessent de fasciner, de terrifier ou d’éblouir dans toute
la richesse de leur jeu. Mais c’est avec les newcomers Sam
Claflin & Jena Malone, qui l’un comme l’autre crèvent
l’écran, qu’on sera le plus surpris… Finalement plus qu’avec
un Philip Seymour Hoffman rutilant, quoique quelque part
sous-employé.
Autre fulgurance du
film : sa direction artistique. La saga accorde un rare soin à
ses environnements, et ce second épisode rehausse la crédibilité
de Panem ; les décors reprennent les partis pris du premier métrage
en apportant de remarquables trouvailles. Des districts aux bâtiments
monumentaux du Capitole, on devine l'univers d’« Hunger
Games » en perpétuelle réinvention sous la palette ambitieuse
de ses concepteurs. Même soucis du détail pour les costumes, d’une
finesse visible et bien moins en contraste avec le ton du film que ne
l’étaient ceux des premiers jeux de la faim. La bande-originale
est, quant à elle, bien sentie, parfois tire-larmes mais jamais
clinquante.
« L'embrasement »
ne divise en définitive que dans sa structure à deux versants. Dans
sa première partie, l’intrigue entretient une proximité qui
captive. On suit les problématiques de médiatisation et de
subversion avec intérêt, ce sont d'ailleurs ces thématiques qui
différencient la saga des teens-movies romantiques du même
acabit. La photographie et les libertés prises avec le matériau
d’origine – très légères, le degré de fidélité étant ici
exceptionnellement élevé – conduisent aussi le film dans ce sens.
C'est finalement quand
les hostilités se font plus tangibles – difficile de trop en
dévoiler – que « L’embrasement » est capricieux de
vouloir presser le pas. À tort : il en abandonne le tissage
méticuleux des relations et la montée en pression des enjeux pour
ne faire que les survoler in finale, cochant les morts comme autant
de cases insipides et allant au superficiel comme si c’était
l’essentiel. L’émotion paraît mécanique, fugace et donc
inexistante. Regrettable, et amoindrissant forcément un cliffhanger
haletant …. jusqu’à « La Révolte » et sa vision
en deux chapitres pour le cinéma, à paraître dès l’an
prochain.
En
deux mots : Artistiquement puissant et éloquent dans le
respect de l’œuvre dont il est l’adaptation, « L’embrasement »
délivre de solides sensations pour un teen movie juste et
divertissant. Perdre en intensité dans les pics de tension en
devient d’autant plus frustrant, mais voir de jeunes acteurs
soutenir un film au caractère aussi marqué (certainement davantage
que le précédent) est un plaisir qu’on aurait du mal à bouder.
Anecdote :
Artiste inconnue à l'époque du premier opus, Jennifer Lawrence
n'avait perçu (que) 500.000 dollars pour sa performance. Un Oscar de
la meilleure actrice et une ultra-médiatisation plus tard, l'actrice
a touché 10 millions de dollars pour ce second épisode, soit 20
fois plus. La rançon de la gloire.
Article rédigé par
Douglas Antonio
La Bande Annonce d'Hunger Games - L'embrasement:
NOTE: 7,5/10
Début trop long, games bâclés et finalement on cherche toujours l'embrasement qui sera au final pour le prochain... 1/4
RépondreSupprimerL'embrasement était bel et bien présent dans ce 2ème opus, la révolte par contre sera pour le 3ème ! :)
RépondreSupprimer