samedi 6 octobre 2012

Jason Bourne : l'héritage


Le cru Bourne 2012 aurait-il moins de saveur que les précédents opus ?
 
 
C'est du moins ce que le pitch du premier blockbuster de cette rentrée laisse présager.
En effet, après l'annonce du forfait de Paul Greengrass (et de Matt Damon dans la foulée), on pouvait penser que cela suffirait à New Line Cinema pour couper court à la saga.

 
C'était manifestement sans (re)compter les quelques 950 millions de dollars amassés par la franchise, avec en prime la volonté du studio de ne pas laisser filer leur poule aux œufs d'or.
 

Que reste-t-il réellement de l'espion mutique aujourd'hui, si ce n'est Tony Gilroy, scénariste des précédentes aventures cinématographiques de Bourne (adaptées des romans de feu Robert Ludlum) et engagé aujoud'hui par la major pour diriger un nouveau film Bourne sans Bourne. Un défi!
 

Si ce Jason Bourne: l'héritage n'est pas le cataclysme que l'on pouvait craindre, il n'est pas pour autant la pépite que l'on pouvait espérer.

L'histoire se déroule chronologiquement au même moment que celle du troisième film.

Synopsis:  Le programme Treadstone dont Jason Bourne était le cobaye, n’était qu'une partie d’une vaste conspiration, pilotée par plusieurs branches du gouvernement, plusieurs agences de renseignement, programmes militaires et laboratoires secrets. De Treadstone est né ensuite Outcome, dont Aaron Cross (Jeremy Renner) est l'un des neufs agents. Plus que des tueurs, ce programme forme ses hommes à assumer des missions à haut risque, en solo. Mais en dévoilant une partie de l'organisation, Jason Bourne laisse derrière lui un héritage explosif. Désormais tous compromis, les agents d'Outcome doivent dès lors être supprimés, afin que le directeur du programme, le Colonel Byer (Edward Norton), continue ses activités.

 
Après avoir fait ses preuves en 2nde ligne dans plusieurs blockbusters cette année (Mission Impossible en décembre, Avengers au début de l'été), Renner continue son bonhomme de chemin à Hollywood, et nous démontre à travers son interprétation de Cross qu'il est sans nul doute capable de porter un film sur ses (seules) épaules, de quoi confirmer tout le bien qu'on pensait de lui.


Ce n'est donc pas dans ce registre que ça coince, mais plutôt côté scénario, un scénario bancal à souhait, au rythme maladroit, probablement malade du fondement même du projet, pas vraiment sequel, et pas réellement reboot pour autant.
 

Sur le plan directif, on retrouve des séquences relativement bien pensées (la poursuite aux Philippines notamment) mais, n'est malheureusement pas Paul Greengrass qui veut : force est de constater que Tony Gilroy peine à insuffler le dynamisme si cher à la saga. Là où Greengrass filmait caméra au poing, Gilroy balance une mise en scène frileuse, sans conviction ni risque, assujettie au code établi.
 
 

Que dire d'autre part ? Edward Norton semble cachetonner, quand la jolie Rachel Weisz se contente de reprendre les rênes laissées par Franka Potente dans le rôle du personnage féminin side-kick du héros taciturne.
 

Mention passable pour cette nouvelle mouture Bournesque, en attendant le prochain épisode qu'on espère plus inventif.
 
La Bande Annonce de Jason Bourne L'Héritage 
 
 
NOTE: 6/10

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