Roger Michell, réalisateur adoubé par
Hollywood grâce au carton public du so british « Coup de foudre à Notting Hill », est malheureusement rapidement
tombé aux oubliettes après son bide du pourtant appréciable
« Dérapages incontrôlés ». En 2011, le metteur en
scène sud-africain est revenu sur le devant de la scène avec la
romcom « Morning Glory », petite pépite sur les
coulisses des émissions télé amerloques matinales. Aujourd'hui,
Roger Michell a manifestement repris du poil de la bête et sort sur
les écrans son dixième long métrage, « Week-end Royal »,
qui marque par la même occasion le retour de Bill Murray face
caméra.
Synopsis (source :
Allociné) Juin 1939, le Président Franklin D. Roosevelt
attend la visite du roi George VI et de son épouse, Elizabeth,
invités à passer le week-end dans sa propriété à la campagne.
C'est la première visite d'un monarque britannique aux Etats-Unis.
La Grande-Bretagne se prépare à entrer en guerre contre l'Allemagne
et espère obtenir l'aide américaine. Les bizarreries et l'étrange
mode de vie du président étonnent les souverains. En ce week-end
royal, pris entre les feux de sa femme, sa mère et sa secrétaire,
les affaires internationales ne sont pas vraiment la priorité de
Roosevelt davantage intéressé par sa relation avec sa cousine
Daisy.
L'élégance et la
coquetterie à la « Gosford Park », étayées par le charisme des deux interprètes principaux
que sont l'irrésistible Ghostbuster Bill Murray et la sous-exploitée
Laura Linney, ne sauraient prétendre combler un scénario
pantouflard, doublé d'une caricature maladroite.
La caméra de
Michell explore avec le président Roosevelt l'intimité d'un chef
d'Etat, dévoile ses failles et son lustre, pour mieux cerner les
arcanes des enjeux diplomatiques. Sauf que cette comédie aux faux
airs de vaudeville frise l'ennui abyssal, avec un suspenses aux portes du
zéro dès les premières minutes de pellicule, ne dépassant jamais
l'impression du folklore. La forme, raffinée et élégante, n'égale
jamais le fond quasi inexistant.
Consolons nous en
saluant des interprètes au diapason de leur art, avec un Bill Murray
trop rare sur nos écrans, ajouté au chic de la belle Laura Linney,
divine en maîtresse présidentielle.
Bilan :
Roger Michell, réalisateur salué à ses débuts pour ses qualités
de cinéaste romantique, livre un film plat, reposant uniquement sur
la stature et le charisme de ses protagonistes principaux.
La Bande Annonce de Week-end Royal:
NOTE: 3/10
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