jeudi 14 février 2013

Week-end Royal

Roger Michell, réalisateur adoubé par Hollywood grâce au carton public du so british « Coup de foudre à Notting Hill », est malheureusement rapidement tombé aux oubliettes après son bide du pourtant appréciable « Dérapages incontrôlés ». En 2011, le metteur en scène sud-africain est revenu sur le devant de la scène avec la romcom « Morning Glory », petite pépite sur les coulisses des émissions télé amerloques matinales. Aujourd'hui, Roger Michell a manifestement repris du poil de la bête et sort sur les écrans son dixième long métrage, « Week-end Royal », qui marque par la même occasion le retour de Bill Murray face caméra.
Synopsis (source : Allociné) Juin 1939, le Président Franklin D. Roosevelt attend la visite du roi George VI et de son épouse, Elizabeth, invités à passer le week-end dans sa propriété à la campagne. C'est la première visite d'un monarque britannique aux Etats-Unis. La Grande-Bretagne se prépare à entrer en guerre contre l'Allemagne et espère obtenir l'aide américaine. Les bizarreries et l'étrange mode de vie du président étonnent les souverains. En ce week-end royal, pris entre les feux de sa femme, sa mère et sa secrétaire, les affaires internationales ne sont pas vraiment la priorité de Roosevelt davantage intéressé par sa relation avec sa cousine Daisy.
L'élégance et la coquetterie à la « Gosford Park », étayées par le charisme des deux interprètes principaux que sont l'irrésistible Ghostbuster Bill Murray et la sous-exploitée Laura Linney, ne sauraient prétendre combler un scénario pantouflard, doublé d'une caricature maladroite.
La caméra de Michell explore avec le président Roosevelt l'intimité d'un chef d'Etat, dévoile ses failles et son lustre, pour mieux cerner les arcanes des enjeux diplomatiques. Sauf que cette comédie aux faux airs de vaudeville frise l'ennui abyssal, avec un suspenses aux portes du zéro dès les premières minutes de pellicule, ne dépassant jamais l'impression du folklore. La forme, raffinée et élégante, n'égale jamais le fond quasi inexistant.

Consolons nous en saluant des interprètes au diapason de leur art, avec un Bill Murray trop rare sur nos écrans, ajouté au chic de la belle Laura Linney, divine en maîtresse présidentielle.
 
Bilan : Roger Michell, réalisateur salué à ses débuts pour ses qualités de cinéaste romantique, livre un film plat, reposant uniquement sur la stature et le charisme de ses protagonistes principaux.
 
La Bande Annonce de Week-end Royal:
 
 
NOTE: 3/10
 

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