« Au bout du conte »,
énième tentative fructueuse du couple Bacri / Jaoui (séparés
depuis peu) d'une reproduction espérée du succès déjà lointain
du « Goût des autres », ou pièce cinématographique
originale et décalée valant le détour ?
Synopsis (source :
Allociné) Il était une fois une jeune fille qui croyait
au grand amour, aux signes, et au destin ; une femme qui rêvait
d'être comédienne et désespérait d'y arriver un jour ; un
jeune homme qui croyait en son talent de compositeur mais ne croyait
pas beaucoup en lui. Il était une fois une petite fille qui croyait
en Dieu. Il était une fois un homme qui ne croyait en rien jusqu'au
jour où une voyante lui donna la date de sa mort et que, à son
corps défendant, il se mit à y croire.
Dans « Au bout du conte »,
Bacri fait adroitement du Bacri, comprenez, continue de ronchonner
avec talent, sa marque de fabrique vous direz, Jaoui jubile et
s'amuse à faire de son côté du fidèle Jaoui pour notre plus grand
plaisir, mais qu'en est-il du reste ?
Il était une fois le néant (ou
presque) ! Une pseudo-love story entre une « princesse »
rouquine amourachée d'un jeune musicien ( le fils du personnage
interprété par Bacri), à l'issue very prévisible, des leçons de
conduite automobile exécutées par Bacri propices à quelques scènes
tordantes, une lugubre histoire de malédiction proférée par une
voyante, ainsi qu'un adultère calamiteux. Tout ça pour ça !
Un méli-mélo finalement plutôt déroutant, hormis une critique
maigrichonne et survolée des rêves brisés et des espoirs égarés,
de quoi frustrer l'intellect !
Filmé abruptement à la hussarde, « Au bout du conte » est au bout du compte « bateau »
dans sa mise en scène, tout juste audacieux, peu nourris en
répliques croustillantes et avares en discours acerbe.
Côté casting, si Bacri & Jaoui
excellent comme toujours, faut le reconnaître, on remarque également
au générique le chanteur – compositeur – parolier Benjamin Biolay, manifestement en forme en ce moment cinématographiquement
parlant après son passage éclair au « Mariage à Mendoza »,
sous-performance peu convaincante, en séducteur nonchalant aux faux
airs de Benicio Del Toro. Le reste de la troupe, novices pour la
plupart, se contente de remplir le cahier des charges sans
flamboyance.
Bilan : Retour raté au
cinéma pour le tandem Bacri / Jaoui, qui peine à réitérer le
charme d'antan, après le discret « Parlez-moi de la pluie ».
On en attendait mieux. « Le goût des autres » aurait-il
été leur moment de grâce ? On peut se permettre de
l'envisager !
La Bande Annonce d'Au bout du conte:
NOTE: 3/10
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