dimanche 3 février 2013

Intersections

David Marconi, scénariste du très efficace « Ennemi d'Etat » et auteur de l'histoire du mésestimé « Die Hard 4 – retour en enfer », réalise aujourd'hui « Intersections », un film indescriptible issu de la maison de production Besson, « EuropaCorp ».
Le long métrage de Marconi recèle un casting hétéroclite – Roschdy Zem, la jolie actrice de « Thor » Jaimie Alexander, le futur bad guy de « Captain America : le soldat de l'hiver » Frank Grillo, très présent sur les écrans en ce moment puisqu'à l'affiche de « Zero Dark Thirty » et « Gangster Squad », ainsi que la canadienne Marie-Josée Croze et pour finir, le cascadeur français Affif Ben Badra, un habitué des prod' Besson, cf « Colombiana ».
Synopsis (source : Allociné) Un couple de New-Yorkais fortunés est en lune de miel au Maroc...L'amant de la mariée rôde avec ses propres plans...
Un dangereux trafiquant de diamants est transféré vers une prison... Une femme énigmatique voyage avec un bébé... Leurs histoires vont s'entrechoquer dans un brutal accident de voitures, au beau milieu du Sahara. Les survivants n'ont d'autre choix que d'unir leurs forces pour s'en sortir indemnes. Mais à qui faire confiance ? Surgit alors des dunes un mystérieux étranger. Les destins sont désormais liés pour un voyage semé de rebondissements, de mensonges et de trahisons...Et si rien n'était arrivé par hasard ?
Articulé autour d'un imbroglio étrange, alliant plusieurs histoires disloquées et se rencontrant finalement via un montage invraisemblable à la « Prison Break » armé de flashbacks fastidieux, « Intersections » est un film raté.
Le metteur en scène français Jean-François Richet, auteur du dyptique Mesrine, disait un jour « pour qu'un film soit bon, il faut que les spectateurs comprennent le but de chaque personnage et où ils veulent en venir ». Dans « Intersections », le défaut le plus préjudiciable est ce puzzle narratif abracadabrantesque, ahurissant d'incohérences et de rebondissements fantasques. Trahisons, manipulations, jeu du chat et de la souris autour de cet accident de voiture aux airs d'intrus, pourquoi pas, encore faut-il que cela s'ancre dans une histoire recevable et intelligible !!!! Ici, cette alliance féminine en milieu de parcours ne se justifie pas face à l'adversité masculine et semble tarabiscotée. De même, cette union inconcevable entre le marocain Roschdy Zem et l'américain Frank Grillo.
Que dire de la B.O, la pauvre elle aussi complètement inappropriée, avec en premier lieu la chanson de David Gray « This year's love » en fond sonore d'une situation en dissonance totale avec le ton des images.
Jaimie Alexander, en garce nymphomane et vénale, négocie décidément mal sa carrière ciné post carton télé de « Kyle XY », après les navets « Thor » et « Le Dernier rempart ».
Les autres membres du casting assurent simplement le job, de Roschdy Zem (un peu perdu quand même) à Frank Grillo, « paranoïaque pervers ». On est surpris par la présence au générique de l'actrice de « Ne le dis à personne » et des « Invasions barbares », Marie-Josée Croze, bien à l'écart de ses sentiers habituels et aussi pommée que le public.
Saluons néanmoins les magnifiques décors naturels marocains, du désert du Sahara aux plans du port d'Essaouïra, joliment filmés, tendance publicité pour Tours opérateurs.
Bilan : « Intersections » se mord la queue dans un scénario improbable hyper bancal et totalement déstabilisant par ses innombrables incohérences. Ni plus ni moins qu'un casse-tête sans intérêt. Passez votre chemin devant cette production Besson tout juste divertissante.
 
La Bande Annonce d'Intersections:
 
 
NOTE: 1,5/10

2 commentaires:

  1. D'accord, je n'avais pas vu que c'était signé EuropaCorp, ce qui est drole ces que le scénario que tu dis comme décousu, on sent sa dans la Bande annonce, ce qui est malheureux car je ne l'ai meme pas vu

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