lundi 30 décembre 2013

Albator, Corsaire de l'Espace

20 ans. Telle est la période qu'auront attendu les fans du Captain Harlock, alias « Albator », pour voir leur série phare portée sur grand écran par Shinji Aramaki, avec l'aval de son créateur, Leiji Matsumoto. Doté d'un budget pharaonique de 30 millions de dollars (pour un anim' format salles obscures, c'est énorme!) et boosté par des louanges du king James Cameron, « Albator, Corsaire de l'Espace » sort en salles le 25 décembre 2013.
Synopsis Allociné : 2977. Albator, capitaine du vaisseau Arcadia, est un corsaire de l'espace. Il est condamné à mort, mais reste insaisissable. Le jeune Yama, envoyé pour l'assassiner, s'infiltre dans l'Arcadia, alors qu'Albator décide d'entrer en guerre contre la Coalition Gaia afin de défendre sa planète d'origine, la Terre.

« Apparu pour la première fois en 1969, le célèbre manga de Leiji Matsumoto n'a connu la notoriété qu'à partir de 1977 lorsqu'il parut dans le magazine Play Comics. Les aventures du Capitaine se déclinèrent plus tard en une série animée, intitulée « Albator 78 ». Au début des années 80, une seconde série animée, « Albator 84 » (préquel du 78), vit le jour ». Quelques films et OAV plus tard, c'est « Albator, Corsaire de l'Espace » qui débarque enfin, premier long-métrage de la saga réalisée en images de synthèse et en 3D.
Le retour du Capitaine Harlock sur grand écran était fortement attendu par les fans de l'œuvre. En pratique, « Albator, Corsaire de l'Espace » est un space opera effectivement visuellement splendide, galvanisé par une animation numérique époustouflante, des batailles spatiales démentes, une production design à tomber et un personnage de pirate hyper charismatique, mais hélas pourvu d'un récit confus, bien trop tarabiscoté pour convaincre pleinement.
Transposé en forme de prequel – le film revient aux origines du héros célèbre, un peu à la manière d'un « Batman Begins » – « Albator » peine en effet à souffler un vent épique à cause d'un scénario inutilement abscons, voire même parfois un peu couillon (des twists improbables, cf les multiples changements de camps du héros Yama), et qui plus est, non focalisé sur Albator, un comble ! Certains éléments de l'intrigue sont délaissés, lorsque d'autres sont appuyés. Et on aurait évidemment souhaité un temps de présence plus important du Capitaine au design physique fantastique, marqué par un regard dur, une balafre mystérieuse au visage, un bandeau sur l'œil, un costume élégant de corsaire (une cape noire et une tête de mort sur la poitrine) et un long sabre, armé de convictions profondes et d'une personnalité ambiguë. De même, dommage que Shinji Aramaki et son équipe se soient affranchis de la poésie sombre qui berçait la série. Seul le message écologiste fait mouche en fin de compte.
Bilan : Des qualités indéniables sur le plan artistique – le lifting visuel est parfaitement réussi – pour ce « Albator » 2013, mais une histoire alambiquée, abstraite et froide, totalement dénuée de la mélancolie de la série. En somme, pas de quoi réellement chatouiller la fibre nostalgique de la génération Albator.
Anecdote : La production ne s'est pas privée pour mettre en avant les louanges du maître James Cameron, réalisateur d'« Avatar », selon qui « Albator » est « mythique, épique et visuellement sans précédent ».
 
La Bande Annonce d'Albator, Corsaire de l'Espace:
 
 
NOTE: 6/10

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