« Michael Kohlhaas » est le troisième long
métrage du réalisateur français Arnaud des Pallières. Présenté en sélection
officielle au 66ème Festival de Cannes, le film a hélas bénéficié
des critiques presses les moins élogieuses de toute la compétition.
Synopsis
Allociné :
Au XVIè siècle dans les Cévennes, le marchand de chevaux Michael Kohlhaas mène
une vie familiale prospère et heureuse. Victime de l’injustice d’un seigneur,
cet homme pieux et intègre lève une armée et met le pays à feu et à sang pour rétablir
son droit.
Porté par une ambition à la
« Braveheart », on peut dire qu’Arnaud des Pallières a osé mettre en
boîte un projet couillu et risqué, à tel point qu’on se demande parfois où et
comment le metteur en scène français a trouvé créanciers pour financer son film.
Mais l’audace, la démesure et la surprise de ce long
métrage sont malheureusement ses seuls saluts.
Car si
« Michael Kohlhaas » est un film aride, rude, sec, et brillamment mis
en scène – des panoramiques somptueux, quelques plans gracieux avec un cadrage
au plus près des personnages pour laisser le spectateur imaginer ce qu’il se
passe hors champs, une très bonne spatialisation géographique, un éclairage
judicieux – il n’en demeure pas moins qu’un long et poussiéreux pensif sur la
justice au sens noble du terme. Beaucoup
de litanie pour pas grand-chose, en somme.
Mads Mikkelsen est comme à son habitude impérial en
marchand de chevaux vengeur. La barrière des langues théorique ne l’empêche à aucun
moment de porter « Michael Kohlhaas » sur ses épaules. L’acteur
danois révélé au monde grâce à « Casino Royale » excelle une fois de
plus, en livrant une prestation remarquable et émouvante. Dans « Michael Kohlhaas », la caméra d'Arnaud des Pallières épouse en effet à merveille
les contours de l’imposante stature de son comédien.
Bilan : « Michael Kohlhaas » est un film courageux et intelligent, porté par un Mads Mikkelsen au sommet, qui arbore des thèmes saisissants comme la désobéissance à
la hiérarchie pour faire valoir ce que de droit, mais qui se montre un peu
frigide dans le traitement du message véhiculé.
La Bande Annonce de Michael Kohlhaas:
NOTE: 5,5/10
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