« Arnaque à la carte », un titre de film qui ne
paye pas de mine. Et pourtant, ne pas se fier aux apparences, car sous ce nom
assez naze, il faut l'avouer, se cache THE succès surprise du box-office us du
début d'année 2013. Plus de 175 millions de dollars récoltés pour le studio sur
une mise initiale d'à peine 35 millions. Aucun doute, « Arnaque à la carte » est le produit rentable par excellence.
Réalisé par l'infatigable Seth Gordon – 3 comédies en 4 ans, 3 cartons publics – « Arnaque à la carte » est écrit par le scénariste
des derniers épisodes de la saga « Scary Movie », autant dire de quoi
faire affreusement peur sur le papier. Sans compter que le film repose sur le
seul talent d’un duo comique des plus détestables, l'horripilant Jason Bateman
et la vulgaire Melissa McCarthy. « Arnaque à la carte » : exploit
légitime ou belle arnaque à l’intitulé prophétique ? Réponse mercredi
prochain dans les salles.
Synopsis Allociné : Diana mène grand train
dans la banlieue de Miami, et s'offre tout ce dont elle a envie. Il n'y a qu'un
souci : l'identité qu'elle utilise pour financer ses folies n'est autre
que celle d'un chargé de comptes « Sandy Patterson Bigelow » qui vit
à l'autre bout des Etats-unis. N'ayant qu'une semaine pour traquer la fraudeuse
avant que sa vie s'écroule, le véritable Sandy Bigelow Patterson prend la route
vers le sud pour affronter la femme qui use d'un pouvoir total sur sa vie.
Tandis qu'il essaye tour à tour de la séduire, de la soudoyer et de l'engueuler
tout au long des 2500 kilomètres qui les conduisent à Denver, il comprendra
vite à quel point il est difficile de récupérer son identité.
Trop de Melissa McCarthy tue Melissa McCarthy. Et oui, une
véritable overdose de la comédienne
sur les écrans de cinéma en 2013, après un passage éclair dans « 40 ans : mode d'emploi », une participation plus conséquente dans
« Very Bad Trip 3 », avant de la retrouver cet été, aux côtés de l’actrice
Sandra Bullock, dans « Les Flingueuses », ou les retrouvailles avec
le réalisateur qui l'a starisée, alias Paul Feig, grâce au hit « Mes meilleures amies ».
Ici, elle est Diana, une fraudeuse un peu grasse, un peu
paillarde, qui profite volontiers des plaisirs de la vie grâce à ses
indénombrables arnaques. Jusqu’au jour où son chemin croise celui de Sandy
Bigelow aka Jason Bateman, un brave père de (bonne) famille, bien propre sur
lui. De ce postulat un peu light
découle une comédie consternante, aux gags affligeants de médiocrité, mal
rabotés par un découpage affolant, une mise en scène pataude et un cast’œuvrant
en freestyle complet.
Seth Gordon aligne ainsi, ni une ni deux, des séquences potaches débiles et débilitantes
– le striptease de Big Chuck, les claques de Diana ou ses bitures express – contrebalancées par des scènes
supposées propres – le dîner au restaurant notamment avec une Melissa McCarthy
coiffée, maquillée et habillée afin de « restaurer » une certaine
beauté – bravo le concept !
Une seule situation assez hilarante à sauver : lorsque
Melissa McCarthy pousse la chansonnette dans la voiture au poste de co-pilote.
Un peu trop creux tout de même.
En fait, cette « Arnaque à la carte » subit les
mêmes travers qu'une autre comédie récente, française cette fois, le « Un Plan Parfait » de Pascal Chaumeil où la belle (Diane Kruger) était
assortie à la bête (Dany Boon) sans alchimie, crédibilité ou conviction. Même
constat ici, avec une simple inversion des rôles.
Ce n’est hélas pas le final mielleux et moralisateur – combattre
l'immaturité en assumant ses responsabilités – qui permet à Seth Gordon de se
rattraper.
Melissa McCarthy est l’incarnation même de l’affreuse malédiction
des seconds rôles qu'on propulse au premier plan dès lors qu’ils sont apparus
dans un triomphe au box office. La comédienne se repose honteusement sur ses
lauriers, complètement à côté de ses pompes. Elle n’est malheureusement pas
beaucoupé aidée par son partenaire masculin Jason Bateman qui livre une
prestation plate et sans finesse, ou les seconds couteaux du film – Jon Favreau,
John Cho, Robert Patrick, Amanda Peet – tous plus remplaçables les uns que les autres.
Bilan : « Arnaque à la carte »
(Identity Thief en VO) est effectivement une jolie escroquerie, portée par un
tandem accablant. Le temps n’est décidément pas au beau fixe pour les boutades
us après le very bad bide de « Very Bad Trip 3 » il y a à peine 1
semaine.
La Bande Annonce d'Arnaque à la carte:
NOTE: 1/10
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