dimanche 30 décembre 2012

Possédée

Ole Bornedal, réalisateur danois qui a fait ses preuves à Hollywood avec le remake cheap mais efficace de son propre film, « Le veilleur de nuit », met en scène aujourd'hui le film d'horreur « Possédée ». Enième frisson sur le thème de la possession, ou véritable œuvre originale et terrorisante ? Le dilemme inclus dans cette question est renforcé par la présence au générique de Sam Raimi, officiant ici en qualité de producteur via sa société « Ghost House Pictures ».
Synopsis (source : Allociné) Clyde et Stephanie Brenek ne voient pas de raison de s'inquiéter lorsque leur fille cadette Em devient étrangement obsédée par un petit coffre en bois acheté lors d'un vide grenier. Mais rapidement, son comportement devient de plus en plus agressif et le couple suspecte la présence d'une force malveillante autour d'eux. Ils découvrent alors que la boîte fut créée afin de contenir un Dibbuk, un esprit qui habite et dévore finalement son hôte humain.
Ne laissons pas mijoter le suspens : « Possédée » n'est pas vraiment flamboyant et lorgne plutôt sur les rives du long métrage complètement raté, tendance mauvais épisode « Chair de poule ». Ladite « possession » est traitée de manière archi caricaturale, usant comme objets de peur les artifices du genre déjà éculés des centaines de fois auparavant : enfants démoniaques, tempos de piano des nombreux jump-scares, amis fantomatiques des bambins, reflets dans le miroir censés provoquer la crainte, néons stroboscopiques d'une morgue ...
Il faudrait chercher la pseudo-inventivité plutôt du côté des origines juives du démon en cause, mais on est rapidement freiné par le nom totalement ridicule et abject de ce dernier : « Abyzou ». Un bisou ? Non, non, A-B-Y-Z-O-U !
Scénario bâclé et ultra prévisible allant jusqu'à pêcher sur des eaux conquises depuis belle lurette (sacrifice du père protecteur, transfert de corps de la force démoniaque, fin ouverte vers un second opus) rythme de fond irrégulier, gavage d'effets spéciaux tue-la-terreur, acteurs incapables d'aligner plus de deux mimiques, mise en scène dénuée saveur avec une fin pathétique, polluée d'un exorcisme juif, à grand renfort d'incohérences (« L'huile représente la Lumière et l'eau les ténèbres » euh !) … pas grand chose à sauver du naufrage dès les premières minutes de pelloche.
Les présences au casting de l'indéboulonnable charmeur Jeffrey Dean Morgan (« Grey's Anatomy », « PS : I love you ») et de la fortement BOTOXée Kyra Sedgwick ne permettent guère de réhabiliter l'affaire avec un jeu proche du saugrenu et du risible.
Demeure une unique tentative de créativité à reconnaître s'agissant du montage de l'ensemble, un ensemble ponctué de plans zénithaux constructifs.
Bilan : Sam Raimi & OleBornedal accouchent d'un film fantastique, score 0 sur l'échelle de la frousse, flanqué d'acteurs mal dirigés et poussifs. On espère désormais, même si c'est mal barré, que la moisson de billets verts récoltés cet été au box office américain ne fera pas tourner la tête de l'équipe vers une sequel.
 
 
La Bande Annonce de Possédée:
 
 
NOTE: 1/10

9 commentaires:

  1. je suis totalement d'accord avec l'analyse. Je suis allée le voir juste avant de passer en 2013 et n'ai rien eu d'autre à penser que c'était une perte de temps.

    Tous les clichés y sont, et ça reste un film plat malgré quelques tentatives de sauver la base même du film.

    ça fait limite comique de le comparer à un film comme "l'exorciste".

    0/10

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  2. film incroyablement minable au final d'un ridicule total. Rien de neuf, que du déjà vu, avec des clichés tellement nases qu'on en pleure... Aucune empathie, on ne ressent rien pour les personnages... Une vraie merde.
    Et pourtant j'avais bien aimé le Veilleur de nuit (ses deux versions). Mais on comprend qu'une fois encore Raimi a chié dans la colle avec son Ghost house pictures !
    Sinon, qu'est ce que je me suis bien marré, quand même !
    abisou abisouuuu ! abisouuuuuuuuuu !!! ^^

    (evilashymetrie)

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    1. C'est vrai que le ABISOU, j'en pouvais plus au ciné

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  3. Allons, ne soyons pas trop méchants :s. Je pense que trop de réalisateurs, voyant la montée du succès des films d'horreur, veulent en faire de même. Et c'est peut-être en ce sens que les films ne changent pas les uns des autres. Depuis Insidious, je n'ai plus revu quelque chose qui sache vraiment me prendre par les tripes. Bien dommage. Mais quand on regarde le nombre de films d'horreur qui arrivent dans nos magasins multimédias... C'est normal qu'on puisse retrouver de fortes similitudes. Je voulais écrire une critique sur ce film mais j'ai réalisé que je n'avais pas grand chose à en dire...

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    1. Effectivement, tu soulignes un point important. Bcp de plagiats, de remake, de reboot ... dans cette branche et c'est bien dommage.

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  4. vous critiqués alors que vous ne serais pas faire mieu bande d'inbécile

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    1. Donne moi une caméra, des moyens et le même cast' et j'te garantis que je fais mieux

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  5. J’ai beaucoup aimé ce film d’épouvante, car il y a un certain style dans sa réalisation, malgré son petit air de déjà-vu.

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