La dernière romcom française en date,
« Un plan parfait », était franchement ratée,
avouons-le. C’est donc avec frilosité et méfiance que nous
découvrons aujourd’hui « 20 ans d’écart », nouvelle
comédie hexagonale à l’eau-de-rose signée David Moreau, seconde
moitié du tandem « Moreau / Palud », à l’origine du
film horrifique « Ils » et du remake « The Eye »
en 2008. Pour incarner le couple antinomique, David Moreau s’est
tourné vers le candide Pierre Niney, pensionnaire de la Comédie-Française, « révélé » cette année dans
l’irrésistible « Comme des frères », et l’animatrice
belge convertie en actrice (bankable), Virginie Efira.
Synopsis Allociné :
Alice Lantins a 38 ans. Elle est belle, ambitieuse et fait preuve
d’une impeccable conscience professionnelle au point d’en oublier
sa vie privée. Bref, elle a tout pour devenir la prochaine
rédactrice en chef du magasine « Rebelle », tout sauf
son image de femme coincée. Mais lorsque le jeune et charmant
Balthazar, à peine 20 ans, va croiser le chemin d’Alice, le regard
de ses collègues va inexplicablement changer. Réalisant qu’elle
détient la clef de sa promotion, Alice va feindre la comédie d’une
improbable idylle.
Dopé au « Diable s’habille en Prada », à « 30 ans sinon rien » et autres films
du genre, « 20 ans d’écart » est une authentique
surprise, une comédie fraîche, servie par un scénario certes non
révolutionnaire, mais inspiré, variant la « recette ».
C'est également un duo de comédiens particulièrement craquants,
entourés de seconds rôles hilarants (la photographe, le père de
Baltazhar incarné par un Charles Berling déglingo).
Sur un pitch de départ vachement
ricain – on se demande même comment les studios n’y ont pas
pensé plus tôt outre-Atlantique – David Moreau offre un long
métrage qui réussit le pari de déjouer les codes éculés dans le
créneau, là où on aurait pu se retrouver dans la « routine ».
Les répliques, particulièrement
boostées à l’air du temps (les mots clefs YouPorn, le jargon
djeun’s, l’effet Twitter) font mouche, Virginie Efira est
vraiment séduisante en cougar à la Demi Moore, Pierre Niney,
candide, gauche et exquis sur son scooter rose confirme tous les
espoirs placés en lui après « Comme des frères », tout
fonctionne bien. En témoigne une séquence priceless où la jolie
belge sert du Nesquik au petit dej’ à un Pierre Niney juvénile.
Bilan : Lifting réussi
pour EuropaCorp, société de prod’ du ténor Luc Besson, avec cet
attendrissant « 20 ans d’écart », comédie portée par
un casting idéal, qui nous met une incroyable banane et prouve que
si l’Amour avec un grand A n’a pas d’âge, l’Humour avec un
grand H n’en a pas non plus.
La Bande Annonce de 20 ans d'écart:
NOTE: 7/10
Carrément réaliste, une critique tout à fait juste qui donne l'eau a la bouche :)
RépondreSupprimerMerci :)
SupprimerUne jolie comédie pétillante à défaut d'être franchement originale et inoubliable. Un bon moment... 2/4
RépondreSupprimerLe film est pas mal. Pierre niney est incroyablement drôle et attachant. La photographe est juste hilarante, ça faisait longtemps qu'on avait pas vu un personnage avec des répliques tordantes. Savez vous quelle actrice joue la photographe d'ailleurs?
RépondreSupprimerBlanche Gardin (entre autre choses, elle s'est fait connaîte comme humoriste au djamel comedy club)
SupprimerMerci pour cette info :)
SupprimerBonjour, j'ai aussi noté la photographe absolument hilarante en photographe imbuvable. Sinon, cette comédie m'a agréablement surprise. C'est frais et sans une once de vulgarité. Bonne après-midi.
RépondreSupprimerMerci pour le commentaire :)
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