mercredi 21 août 2013

Percy Jackson : La mer des monstres


Après un premier épisode médiocre, que devait-on réellement attendre des suites des aventures de « Percy Jackson », adaptation cinématographique d'une saga littéraire adulescente à succès, écrite par Rick Riordan ? Réalisé par Thor Freudenthal, « Percy Jackson : La mer des monstres » est pourvu d'un budget de 90 millions de dollars, soit 5 de moins que la précédente mouture. Plutôt raisonnable donc de la part de la 20th Century Fox, studio distributeur.
Synopsis Allociné : Percy Jackson ne sent pas vraiment pas l'âme d'un héros. Même s'il a déjà sauvé le monde, ce demi-dieu se demande si ce n'était pas tout simplement un coup de bol extraordinaire. Lorsqu'il découvre que son demi-frère est un monstre, il commence même à penser qu'être le fils de Poséidon est peut-être une malédiction. Mais il ne va pas avoir le temps de méditer sur le sujet car la barrière de protection divine qui protège le Camp des Sang-Mêlé est attaqué par une horde de monstres mythologiques, menaçant de détruire le sanctuaire des demi-dieux. Pour sauver leur seul refuge, Percy et sa bande doivent se lancer à la recherche de la légendaire Toison d'Or. Leur périple va les conduire dans une odyssée à hauts risques sur les eaux inexplorées et mortelles de la Mer des Monstres, plus connue des humains sous le nom de Triangle des Bermudes. Ils devront faire face à d'incroyables créatures fantastiques : d'un taureau mécanique cracheur de feu, à des créatures des mers terrifiantes, en passant par des cyclopes géants. Et même d'autres demi-dieux à la loyauté douteuse … Les enjeux sont plus importants que jamais : si Percy échoue, le Camp des Sang-Mêlé disparaîtra à jamais et l'Olympe s'effondrera.
Thor Freudenthal était destiné à réaliser « Percy Jackson : La mer des monstres ». En plus de son prénom à consonance nordique, le réalisateur est un habitué des films pour enfants/ados. Il a ainsi réalisé « Palace pour Chiens » en 2009 et « Journal d'un Dégonflé » en 2010, deux films plutôt mal lunés et désagréables pour la rétine. Aujourd'hui, le bonhomme passe donc aux choses sérieuses et met en scène ce blockbuster olympien.
« Percy Jackson : La mer des monstres » relève la barre sur le plan des effets spéciaux (qui étaient, avouons-le, vraiment cheap dans le premier opus) avec des séquences plus loties en action et étonnamment bien fagotées. Ainsi, le jeune demi-dieu, accompagné d'un demi-frère lourdingue et de quelques copains caricaturaux (la belle sauvageonne, le side-kick aux blagues faciles) affronteront au cours de leur périple des monstres mythologiques en tout genre pour le plus grand plaisir du spectateur, de cyclopes titanesques au taureau mécanique cracheur de feu, en passant par des sorcières aveugles conductrices de taxi. De même, le nouveau chapitre « Percy Jackson » se trouve davantage divertissant grâce à son humour moins potache et au personnage d'Hermès, incarné par un Nathan Fillion vraiment fun et tout à fait à sa place.
C'est en revanche du côté du scénario que le bât blesse, puisque Thor Freudenthal se montre incapable de s'affranchir de situations enrageantes (la capture du meilleur ami en tête), et de rebondissements affligeants, en pilotage automatique, calibrés pour les mioches à peine acnéiques. Cuisinée à la sauce contemporaine, la mythologie grecque prend par ailleurs un sacré coup dans les dents, avec une histoire lisse, à l'instar de ses héros, et d'une explication à la mord-moi le nœud autour des origines du Triangle des Bermudes.
Quant au casting, si Logan Lerman et certains membres de son gang (Alexandra Daddario, Leven Rambin) font le job, nous pouvons crier au scandale devant les miscast absolus Anthony Stewart Head, inoubliable Rupert Giles de la série « Buffy », en centaure ridicule, et Stanley Tucci, consternant en dieu Dionysos, ou devant le jeu linéaire de Brandon T. Jackson, voire devant le cabotinage de Jake Abel, toujours aussi pathétique en vilain garnement à son papa.
Bilan : « Percy Jackson : La mer des montres » tente, vainement (manque de magie, récit trop balisé, nombreuses erreurs de casting), d'occuper la place laissée vacante par « Harry Potter » au pays merveilleux du blockbuster fantastique adulescent. Un produit pré-mâchée à peine récréatif pendant les vacances scolaires.
Anecdote : Alexandra Daddario étant brune dans la vraie vie, elle dût se teindre les cheveux en blond pour les besoins du film. Leven Rambin a, quant à elle, subi le changement inverse : devenir brune pour coller à la description de son personnage, Clarisse, la nouvelle rivale de Percy.
 
La Bande Annonce de Percy Jackson: La mer des monstres:
 
 
NOTE: 4/10


2 commentaires:

  1. On est d'accord : c'est de la merde ! Contrairement à toi, j'aime beaucoup Jake Abel, et je ne cesse de penser qu'il aurait justement fait un excellent Tom Jedusor jeune dans les Harry Potter...

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