jeudi 7 mars 2013

Hansel & Gretel : Witch Hunters

Décidément, les adaptations cinématographiques de contes célèbres ont le vent en poupe en ce moment. Après « Le Chaperon Rouge » en 2011, les deux versions salles obscures de « Blanche-Neige » l'an dernier, et auparavant celle de « Cendrillon », ou encore « Maléfique » avec Angelina Jolie, voilà que débarque « Hansel & Gretel : Witch Hunters  » sur les écrans, relecture badass du récit germanique autour des aventures la fratrie d’orphelins.



Mis en boîte par le norvégien Tommy Wirkola, le projet et sa date de sortie furent repoussés maintes fois par le studio afin d’optimiser au maximum la notoriété fraîchement acquise de la nouvelle coqueluche hollywoodienne Jeremy Renner, suite à ses nombreux et récents succès dans diverses licences, des « Avengers » à l’équipe de « Mission Impossible : Protocole Fantôme », en passant par le patrimoine de Matt Damon dans « Jason Bourne : L'Héritage ».


Le beau gosse de « Démineurs » est assorti à la belle et talentueuse Gemma Arterton, elle-aussi accro aux films d’action depuis ses participations aux blockbusters bourrins « Quantum Of Solace », « Prince of Persia » et « Le Choc des Titans ».



Fait assez marquant pour être souligné enfin : la présence des deux trublions du « Saturday Night Live », Adam McKay / Will Ferrell, à la prod', un duo plus habitué aux pitreries qu’aux adaptations de contes à la sauce hollywoodienne.  


Synopsis Allociné : Liés par le sang, Hansel et Gretel ont aujourd’hui soif de vengeance, et ils s’en donnent à cœur joie. Pourtant, sans le savoir, ils sont désormais victimes d’une menace bien plus grande que leurs ennemis : leur passé 


Vous l'aurez compris en observant de plus près l'équipage de ce navire, « Hansel & Gretel » est une grosse marade assumée, une purge sang pour sang fun & décomplexée.


Voguant sur un scénario à deux neurones, écrit sur un coin de table, « Hansel & Gretel : Witch Hunters » reprend au départ l'histoire du conte : celle qui met en scène un frère et sa sœur égarés dans la forêt par leurs parents et qui se retrouvent ensuite aux prises avec une sorcière anthropophage.


Wirkola prend ensuite ses libertés par rapport à l’œuvre originale, et propose les aventures filmiques de nos deux héros, devenus adultes et chasseurs d'enchanteresses maléfiques. Succède alors un enchaînement de séquences pétaradantes, non dénuées de violences graphiques et d'humour débridé tendance potache pour le plaisir de nos yeux écarquillés. 


Pris au jeu du film de commande, Wirkola, auteur du déjanté « Dead Snow » et son armada de zombies nazis (l'homme a tout compris!), pleinement conscient de ne pas faire dans la dentelle, réalise une Série B jouissive et gore comme il faut, nettement plus bandante et sauvage qu’un « Van Helsing » auquel il est hélas trop souvent comparé dans la presse.


Gageons seulement le manque cruel de savoir-faire du norvégien, qui balance des bastons kitsch, ultra chorégraphiées, mal cadrées, ainsi que des effets stylistiques périmés depuis des lustres (musique tonitruante et infecte pour la cochlée, profusion abominable de bullet-time). Dommage !



Plusieurs trouvailles malicieuses : le look SM sexy des protagonistes – une Gemma Arterton toute de cuir vêtue, décolleté mystifiant, un Jeremy Renner arborant un arsenal d'objets contondants, le duo affiche son sex-appeal – les artifices médicaux tournés en dérision (la « maladie du sucre » d'Hansel, le défibrillateur maison de Gretel), les anachronismes volontaires (le Moyen-Âge mixé au design New Age), le gentil troll au prénom grotesque, l'utilisation maline de la 3D, les sœurs siamoises barjos, les répliques empruntées (« À mon signal, déchaîne les enfers ! »), le maquillage des sorcières façon « Ghosts of Mars » … une déferlante de grand n'imp' sur grand écran.  



Si l'alchimie fonctionne plutôt bien entre Jeremy Renner & Gemma Arterton, cartons rouges en revanche pour Famke Janssen, qui nous sert son éternel service de maîtresse dominatrice (« GoldenEye », « Nip/Tuck ») et idem pour Peter Stormare, condamné à cachetonner dans des seconds rôles vasouillards.



Bilan : L'homme derrière « Dead Snow » livre pour son baptême hollywoodien une comédie horrifique du dimanche soir, desservie par un scénario à la truelle, qui n'a d'autre ambition que de divertir. Ici, tout le monde se fait plaisir, Jeremy Renner & Gemma Arterton en tête ! 

La Bande Annonce de Hansel & Gretel : Witch Hunters:


Note: 6/10

7 commentaires:

  1. c'est du pur divertissement, et on en a pour notre argent, tout du moins si on a laisser nos neuronnes à la maison. moi j'ai adoré.
    mistergoodmovies.net

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  2. 100% d'accord, j'avais un peu peur mais je dois avouer que j'ai passé un bon moment. Une oeuvre originale (puisque le film raconte l'après) qui a du punch. Fun et décomplexé... 2/4

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  3. Je trouve la mise en scène réussie, j'ai beaucoup aimé les plans des sorcières sur leurs balais au-dessus de la ville par exemple. Après, c'est vrai que le bullet-time aurait du être évité.

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    1. j'ai regardé ta critique vidéo, bien apprécié :)

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  4. je n'ai pas vue le film mais ton article me donne encore plus envie d'aller le voir merci :D

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