Après un premier épisode
médiocre, que devait-on réellement attendre des suites des
aventures de « Percy Jackson », adaptation
cinématographique d'une saga littéraire adulescente à succès,
écrite par Rick Riordan ? Réalisé par Thor Freudenthal,
« Percy Jackson : La mer des monstres » est pourvu
d'un budget de 90 millions de dollars, soit 5 de moins que la
précédente mouture. Plutôt raisonnable donc de la part de la 20th
Century Fox, studio distributeur.
Synopsis Allociné :
Percy Jackson ne sent pas vraiment pas l'âme d'un héros. Même s'il
a déjà sauvé le monde, ce demi-dieu se demande si ce n'était pas
tout simplement un coup de bol extraordinaire. Lorsqu'il découvre
que son demi-frère est un monstre, il commence même à penser
qu'être le fils de Poséidon est peut-être une malédiction. Mais
il ne va pas avoir le temps de méditer sur le sujet car la barrière
de protection divine qui protège le Camp des Sang-Mêlé est attaqué
par une horde de monstres mythologiques, menaçant de détruire le
sanctuaire des demi-dieux. Pour sauver leur seul refuge, Percy et sa
bande doivent se lancer à la recherche de la légendaire Toison
d'Or. Leur périple va les conduire dans une odyssée à hauts
risques sur les eaux inexplorées et mortelles de la Mer des
Monstres, plus connue des humains sous le nom de Triangle des
Bermudes. Ils devront faire face à d'incroyables créatures
fantastiques : d'un taureau mécanique cracheur de feu, à des
créatures des mers terrifiantes, en passant par des cyclopes géants.
Et même d'autres demi-dieux à la loyauté douteuse … Les enjeux
sont plus importants que jamais : si Percy échoue, le Camp des
Sang-Mêlé disparaîtra à jamais et l'Olympe s'effondrera.
Thor Freudenthal était
destiné à réaliser « Percy Jackson : La mer des
monstres ». En plus de son prénom à consonance nordique, le
réalisateur est un habitué des films pour enfants/ados. Il a ainsi
réalisé « Palace pour Chiens » en 2009 et « Journal
d'un Dégonflé » en 2010, deux films plutôt mal lunés et
désagréables pour la rétine. Aujourd'hui, le bonhomme passe donc
aux choses sérieuses et met en scène ce blockbuster olympien.
« Percy Jackson :
La mer des monstres » relève la barre sur le plan des effets
spéciaux (qui étaient, avouons-le, vraiment cheap dans le
premier opus) avec des séquences plus loties en action et
étonnamment bien fagotées. Ainsi, le jeune demi-dieu, accompagné
d'un demi-frère lourdingue et de quelques copains caricaturaux (la
belle sauvageonne, le side-kick aux blagues faciles)
affronteront au cours de leur périple des monstres mythologiques en
tout genre pour le plus grand plaisir du spectateur, de cyclopes
titanesques au taureau mécanique cracheur de feu, en passant par des
sorcières aveugles conductrices de taxi. De même, le nouveau
chapitre « Percy Jackson » se trouve davantage
divertissant grâce à son humour moins potache et au personnage
d'Hermès, incarné par un Nathan Fillion vraiment fun et tout
à fait à sa place.
C'est en revanche du côté
du scénario que le bât blesse, puisque Thor Freudenthal se montre
incapable de s'affranchir de situations enrageantes (la capture du
meilleur ami en tête), et de rebondissements affligeants, en
pilotage automatique, calibrés pour les mioches à peine acnéiques.
Cuisinée à la sauce contemporaine, la mythologie grecque prend par
ailleurs un sacré coup dans les dents, avec une histoire lisse, à
l'instar de ses héros, et d'une explication à la mord-moi le nœud
autour des origines du Triangle des Bermudes.
Quant au casting, si
Logan Lerman et certains membres de son gang (Alexandra Daddario,
Leven Rambin) font le job, nous pouvons crier au scandale devant les
miscast absolus Anthony Stewart Head, inoubliable Rupert Giles
de la série « Buffy », en centaure ridicule, et Stanley
Tucci, consternant en dieu Dionysos, ou devant le jeu linéaire de
Brandon T. Jackson, voire devant le cabotinage de Jake Abel, toujours
aussi pathétique en vilain garnement à son papa.
Bilan :
« Percy Jackson : La mer des montres » tente,
vainement (manque de magie, récit trop balisé, nombreuses erreurs
de casting), d'occuper la place laissée vacante par « Harry
Potter » au pays merveilleux du blockbuster fantastique
adulescent. Un produit pré-mâchée à peine récréatif pendant les
vacances scolaires.
Anecdote :
Alexandra Daddario étant brune dans la vraie vie, elle dût se
teindre les cheveux en blond pour les besoins du film. Leven Rambin a,
quant à elle, subi le changement inverse : devenir brune pour
coller à la description de son personnage, Clarisse, la nouvelle
rivale de Percy.
La Bande Annonce de Percy Jackson: La mer des monstres:
NOTE: 4/10
On est d'accord : c'est de la merde ! Contrairement à toi, j'aime beaucoup Jake Abel, et je ne cesse de penser qu'il aurait justement fait un excellent Tom Jedusor jeune dans les Harry Potter...
RépondreSupprimerTiens, j'y avais jamais pensé, mais pas bête !!!
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