
Synopsis
Allociné :
L’annonce d’un tournoi international de pétanque organisé par le célèbre Darcy,
va bouleverser la vie de Momo, et réveiller ses rêves enfouis par les aléas de
la vie : devenir champion et vivre de sa passion. Galvanisé par sa
rencontre avec Caroline, Momo va faire la paix avec lui-même et affronter les
préjugés. Déclassés, rejetés, cabossés, ils sont devenus : Les
Invincibles.

On
connaît depuis longtemps l'amour que porte le cinéma américain envers les
épopées sportives. Les destins de grands champions sont en effet du bon grain à
moudre pour l'industrie hollywoodienne, avide de valeurs humaines en tout
genre, comme le courage, l'exemplarité, l'humilité ou encore la rédemption.
Véritables
locomotives de choix pour faire fleurir bons et loyaux sentiments, ces
aventures hors normes sont également fréquemment l'occasion de rebondissements
incroyables, dictés par les étapes phares d'un sportif : victoires, défaites,
revanche, face-à-face, vie familiale, et souvent à l'origine d'un beau triomphe
populaire.
Si ces
long-métrages peuvent être aisément rattachables à un genre de l'autre côté de
l'Atlantique – le « sports drama » – avec un rythme de parution à
l'année démesuré où rien que le sous-genre du « baseball movie » offre
pas moins de trois dramédies en trois ans « Le Stratège », « Une nouvelle
chance », « 42 », les choses paraissent nettement moins marquées dans
l'hexagone avec quelques titres seulement, « Jappeloup », ou « La Grande
boucle » récemment par exemple.

C'est
dans ce contexte que sort le film « Les Invincibles », destinée glorieuse et
romancée de Moktar Boudhali dit « Momo » (Atmen Kélif), un enfant de
la balle au chômage depuis des lustres. Momo profite d’une occasion pour tenter
de réaliser son rêve de gosse : devenir champion du monde de pétanque, vivre de
son art et intégrer l’équipe de France. Pris sous son aile par le brave Jacky
(Gérard Depardieu), inspiré par son défi, Momo surmontera les obstacles les
plus difficiles, notamment grâce à l'amour de sa vie, la belle Caroline,
interprétée par la charmante Virginie Efira (paye ta crédibilité !).

Un peu à la manière des
« Seigneurs », ou de « La Grande boucle » en juin dernier, « Les
Invincibles » tente le coup de la comédie sportive populaire &
populiste rigolote. Ainsi, le film de Frédéric Berthe s’aligne sur les modèles en
la matière et dresse l’itinéraire d’un futur champion, un parcours évidemment
semé d’embûches. Un concentré de prévisibilité, avec enchaînement de séquences
attendues, filmées sans vergogne : le training
montage, les conseils du mentor, la success
story fulgurante rapidement mise à mal par un entraîneur et des coéquipiers
sans scrupule, la compétition finale.

Pourtant, les comédiens
se démènent comme ils peuvent : Gégé Depardiou joue la carte de l’auto-dérision
(son personnage demande à un moment la nationalité algérienne afin de soutenir
son ami en situation irrégulière, golri !), Virginie Efira use de ses
charmes (baignade habillée improvisée dans la piscine), Edouard Baer s’amuse
comme un fou en incarnant une pourriture, et Atmen Kélif est plutôt convaincant
en jeune héros naïf. Mais rien n’y fait, « Les Invincibles » est un
plantage malgré tout.

Peut-être, parce que,
de son côté, Frédéric Berthe n’évite aucun écueil et se lance sans réfléchir
dans une dénonciation démago de l’intolérance des classes, tout en identifiant
en parallèle l’argent comme solution à tous les problèmes ! Ben voyons !
Côté boules, le
réalisateur français accumule également les fautes, avec une surenchère de gros
plans sur les carreaux (mais où sont passés les pointeurs ?) et de
séquences polluées de morceaux pop à la mode.

De même, l’humour
maladroit (en gros, des blagues racistes) et les rebondissements sans surprise
ne fonctionnent guère.
Bilan :
Une comédie vulgaire qui mord la poussière sans jamais atteindre l’élan du
grand film sportif souhaité, malgré son casting de luxe. Probablement la faute
à une écriture beauf et une mise en scène mal goupillée.

Anecdote :
Gérard Depardieu & Edouard Baer ne se quittent plus : les deux acteurs
ont partagé l’affiche à 4 reprises en moins de 3 ans. Dans « Le Grand
Restaurant », « Astérix et Obélix : au service de Sa Majesté »,
« Turf » et « Les Invincibles ».
La Bande Annonce du film Les Invincibles:
NOTE: 0,5/10
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