Synopsis
Allociné :
Dans la tribu Malaussène, il y a quelque chose de curieux, de louche, d’anormal
même diraient certains. Mais à y regarder de près, c’est le bonheur qui règne
dans cette famille joyeusement bordélique dont la mère sans cesse en cavale
amoureuse a éparpillé les pères de ses enfants. Pour Benjamine Malaussène, bouc
émissaire professionnel et frère aîné responsable de cette marmaille, la vie n’est
jamais ennuyeuse. Mais quand les incidents surviennent partout où il passe,
attirant les regards soupçonneux de la police et de ses collègues de travail,
il devient rapidement vital pour le héros de trouver pourquoi, comment, et
surtout qui pourrait bien lui en vouloir à ce point-là ? Benjamin
Malaussène va devoir mener sa propre enquête aux côtés d’une journaliste
intrépide surnommée Tante Julia pour trouver des réponses.
Si le ton loufoque, l’énergie
employée et l’humour décalé font parfois relativement mouche, le reste est nettement
plus déconcertant. Au premier plan, le gros plantage de l’esthétique rose
bonbon kitsch, flashy et surtout ratée.
Une véritable surcharge visuelle et paradoxalement une grande peine pour identifier
la période durant laquelle l’action prend place : volontaire ? Involontaire ?
On ne sait pas vraiment. Quelques idées lorgnant sur l’univers de Jeunet à
sauver malgré tout (les jouets explosifs, 2-3 trouvailles de mise en scène …).
Que dire du scénario ?
L’intrigue basique – une enquête pour démasquer un suspect d’attentats
à la bombe exécutés dans un grand magasin – mêle un peu tous les genres
(comédie, romance, polar …) avec panache – on peut se réjouir au passage du
fait que Nicolas Bary ne dénature point la prose issue du matériel littéraire
de départ, ce qui en soi est déjà pas mal – mais sans vraiment laisser de place
aux personnages. Ainsi, même si Raphaël Personnaz & Bérénice Bejo forment
un joli couple, leur relation reste indubitablement lisse et sans enjeu. De
même, on se fiche un peu de la tripotée de bambins à l’écoute des histoires de
leur frère, ou de l’ami au passé trouble incarné par Kusturica.
Bilan :
Une adaptation fidèle du roman de Pennac (le charme foutraque, les vers tordants
…) et relativement inspirée (Burton, Jeunet, Yann Samuell …), mais qui manque
cruellement d’intensité dramatique et de profondeur. Casting hétérogène.
Anecdote :
Le roman « Au bonheur des ogres » est le premier tome de la saga de
la famille Malaussène, qui comprend en tout 6 romans, dont un – La Fée Carabine
– qui a déjà été transposé en images, un téléfilm pour être exact qui date de
1988, scénarisé par l’auteur, Daniel Pennac, et réalisé par Yves Boisset. Tom Novembre y incarnait le rôle de Benjamin Malaussène aux côtés notamment de
Fabrice Luchini.
La Bande Annonce d'Au bonheur des ogres:
NOTE: 4,5/10
J'ai été séduite par le film pour les mêmes raisons que toi, mais ai été moins sévère sur les défauts qui s'y trouvent.
RépondreSupprimerTu avais lu le livre ?
SupprimerIdem que Ashtray-girl, séduit notamment parce que ça correspond à mes souvenirs dans l'esprit du roman (oui je l'ai lu même si ça fait 25 ans !)... Sympa et divertissant, un peu trop style Gondry (mais en moins créatif) mais un bon film... 6/10
RépondreSupprimerBEAUCOUP moins créatif que Gondry tu veux dire :)
SupprimerPersonnaz au sommet ...
RépondreSupprimerhttp://scarpecine.wordpress.com/2013/11/04/9-mois-ferme-et-au-bonheur-des-ogres-deux-grains-de-folie/
Merci pour le lien
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