Après avoir fait un véritable tabac
aux Etats-unis en octobre dernier en période d'Halloween, écrasant
la concurrence à plate couture, « Hôtel Transylvanie »
traverse l'Atlantique pour sortir sur nos écrans à nous. « Hôtel Transylvanie » est le premier long métrage réalisé par
Genndy Tartakovsky. Ceci étant, le cinéaste n'est pas à ses débuts
dans le milieu : il a en effet collaboré à de nombreux
projets, entre autres la série « Star Wars : La Guerre des Clones », et a glissé sa patte sur le storyboard de « Iron Man 2 ». Les doubleurs s'appellent ici Adam Sandler, Andy Samberg, Selena Gomez (l'ex de Justin Bieber pour ceux qui n'auraient
pas suivi l'actualité people), Kevin James, Steve Buscemi et même
le chanteur Cee-Lo Green.
Synopsis (source :
Allociné) Bienvenue à l'Hôtel Transylvanie, le somptueux hôtel
de Dracula, où les monstres et leurs familles peuvent enfin vivre
leur vie, se détendre et faire « monstrueusement » la
fête comme ils en ont envie sans être embêtés par les humains.
Pour l'anniversaire de sa fille, la jeune Mavis, qui fête ses 118
printemps, Dracula invite les plus célèbres monstres du monde.
Frankenstein et sa femme, la Momie, l'Homme Invisible, une famille de
loups-garous, et bien d'autres encore...Tout se passe très bien,
jusqu'à ce qu'un humain débarque par hasard à l'hôtel et se lie
d'amitié avec Mavis.
Peu d'inventivité, peu de nouveautés
et de réel spectacle dans ce film d'animation outrageusement
plébiscité par les critiques et le public du pays de l'Oncle Sam.
Insignifiant et plagiant grotesquement ses modèles de chez
Dreamworks Animation ou d'autres studios via ses thématiques (la
tolérance de la différence, les liens père – fille), le long
métrage de Genndy Tartakovsky nous ressert ni plus ni moins le
scénario simplet de « Rebelle », le dernier Pixar en
date, les monstres en plus. Un « Hôtel » où se
bousculent, en effet, aussi bien Dracula & Frankenstein, mais
également L'Homme Invisible, la Momie etc etc … Sentiment de
remâché devant ce bestiaire, certes sympathique avec ses bouilles
familières, mais sans rien de neuf, y compris pour les blasés du
genre.
Deux points positifs à saluer quand
même : le formidable travail d'animation réalisé par l'équipe
de Columbia Pictures en premier lieu (le studio qui a apporté « Les Schtroumpfs 3D » l'an dernier), honorant une fluidité sans
précédent dans l'enchaînement de séquences au ton coloré, et
contrastant aisément avec l'aspect « dark » de surface.
Dans un second temps, nous sommes séduits par l'humour tonitruant de
cette comédie familiale animée, faisant mouche grâce à son
caractère peu farouche et même audacieux (la scène des jeux de
société, certaines répliques d'ores et déjà cultes, personnages
secondaires hilarants : la gloutonne qui avale tout, l'hydre aux
multiples têtes…).
Qualités malheureusement
contrebalancées par une B.O électropop carnavalesque (LMFAO), une fin guimauve et, avouons-le, l'étrange
sensation d'avoir été arnaqué.
Bilan : Incompréhension
face au carton d'« Hôtel Transylvanie » hors de nos
contrées. La marmaille américaine goberait-elle tout et n'importe
quoi aux mêmes doses que les hamburgers ?
La Bande Annonce d'Hôtel Transylvanie:
NOTE: 4/10
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