vendredi 4 octobre 2013

Diana

Après avoir surpris tout le monde – dans le bon sens du terme – en s’intéressant aux derniers jours d’Adolf Hitler dans l’excellent « La Chute », Oliver Hirschbiegel se consacre aujourd’hui aux deux dernières années de la vie de la princesse de Galles Diana. Dans le rôle titre, la sublime Naomi Watts, moins d’un an après sa nomination aux Oscars pour son personnage de mère désœuvrée dans « The Impossible ».
Synopsis Allociné : 1er Septembre 1995 : La princesse de Galles et le docteur Hasnat Khan sont présentés l’un à l’autre par Oonagh Toffolo, amie de Diana, au Royal Brompton Hospital de Londres. Officiellement séparée du prince Charles depuis décembre 1992, Diana a connu plusieurs aventures amoureuses décevantes. Alors qu’elle s’interroge sur le sens à donner à sa vie, elle s’éprend du chirurgien pakistanais et, pour une fois, parvient à garder quelques temps secrète leur liaison. Son divorce définitivement prononcé en août 1996, Diana veut croire à un avenir possible avec cet homme qui l’aime avec ses qualités et ses défauts, indifférent à l’image d’icône princière qu’elle incarne aux yeux du monde depuis plus de quinze ans. 6 Septembre 1997 : Un homme effondré derrière ses lunettes noires assiste aux obsèques de Diana. Peu de gens reconnaissent Hasnat Khan. Alors que les tabloïds affirment que Diana s’apprêtait à épouser Dodi Al-Fayed, rares sont ceux qui savent que, peu avant son accident, elle essayait encore de joindre Hasnat pour le convaincre de revenir à elle.
31 Août 1997 : Lady Di décède des suites de blessures causées par un accident de la voie publique sous le tunnel du pont de l’Alma, à Paris, alors qu’elle s’apprêtait à épouser Dodi Al-Fayed. Ce que tout le monde (ou presque) ignore, c’est que quelques jours auparavant, la princesse de Galles essayait encore de joindre Hasnat pour le convaincre de revenir à elle.
« The Lady », « The Queen », « La Dame de fer », et aujourd’hui « Diana ». Une série de biopics focalisés sur une tranche de vie d’une femme politique affirmée. Mauvaise pioche pour Oliver Hirschbiegel qui, à force de sublimer chaque plan en voulant à tout prix sacraliser chaque seconde de la vie de Diana, oublie complètement de sonder sa personnalité, si secrète et tourmentée. Dommage !
« Diana » est un biopic « lisse », aux allures de téléfilm de luxe, d’intérêt strictement limité à l’amour de Lady Di pour un chirurgien pakistanais. Un pur mélo sans relief, nourri de mièvreries et de violons détestables, qui pourrait être une version non comique de « Coup de foudre à Notting Hill ». Et Oliver Hirschbiegel, manifestement peu doué pour le romantisme, ne peut hélas compter sur Stephen Jeffreys, l’auteur de « Diana », pour redresser la barre. Son scénario opportuniste est cousu de fil blanc et dénué de charme british.
Mais dans « Diana », tout n’est pas à jeter pour autant. Oliver Hirschbiegel planche par exemple habilement sur les bénéfices / inconvénients de la célébrité, et surtout les dangers de celle-ci, en s’attardant à dépeindre « la femme harcelée par les paparazzi du monde entier jusqu’à l’épuisement. »
Autre atout de taille : Naomi Watts. L’actrice australo-britannique, révélée par David Lynch dans le chef d’œuvre « Mulholland Drive », campe avec élégance et une sensibilité profonde la princesse de Galles, elle est gracieuse, touchante et superbement éclairée par la caméra de Oliver Hirschbiegel (lumière, cadrage de près) & sa direction (mimiques, timbre de voix) sans jamais jouer la carte du mimétisme. Joli travail, qui sera, on l’espère, sanctionné d’une nouvelle nomination aux Oscars.
Bilan : Presque seize ans jour pour jour après l’accident tragique qui lui ôta la vie, la célèbre princesse de Galles ressuscite sur grand écran pour mieux mourir, cette fois-ci assassinée par Oliver Hirschbiegel. Seule l’excellente partition de Naomi Watts et quelques morceaux sur les travers de la célébrité s’avèrent convaincants.
Anecdote : Pour incarner la princesse Diana, Naomi Watts avoue avoir travaillé beaucoup plus que pour n’importe quel autre de ses rôles précédents. Elle s’est notamment entraînée pour la voix de manière intensive pendant six semaines en amont du tournage.
 
La Bande Annonce de Diana:
 
 
NOTE: 4/10

2 commentaires:

  1. Tout n'est que supposition et extrapolation, aucun respect pour ce genre, ce n'est pas un biopic car rien n'est sérieux. Une simple romance qui surfe sur l'icône... 0/4

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