« Mariage à l’anglaise » est le premier film du réalisateur britannique
Dan Mazer. Connu pour être le partenaire d’écriture et de
production du trublion Sacha Baron Cohen, le bonhomme a notamment
travaillé avec ce dernier sur les cartons « Ali G »,
« Borat » et « Brüno ». Il ajoute
aujourd’hui une corde à son arc en franchissant le cap de la
réalisation avec « Mariage à l’anglaise », comédie
romantique en salles le 10 avril.
Synopsis Allociné :
Depuis qu’ils se sont rencontrés dans une soirée, Nat, une jeune
femme ambitieuse, et Josh, apprenti romancier, nagent dans le
bonheur, malgré leurs différences. Car si Josh est plutôt du genre
intellectuel, Nat est une fonceuse. Ce qui ne les a pas empêchés
d’être réunis par un coup de foudre réciproque. Leur mariage est
idyllique, même si personne – de leurs proches à leurs amis,
jusqu’au pasteur qui officie – ne croit qu’il pourra durer …
Surtout quand l’ex-petite amie de Josh, Chloé, et le charmant
client américain de Nat, Guy, s’en mêlent … Alors que Josh et
Nat s’apprêtent à fêter leur un an de mariage, aucun des deux ne
veut être le premier à jeter l’éponge. Leur couple pourra-t-il
résister aux pressions de toutes parts ?
« Mariage à l’anglaise », c’est un peu la romcom estampillée Hugh Grant sans Hugh Grant. Le film qui donne un coup de fouet et de frais
au genre, en prenant comme toile de fond le pire et le meilleur de la
vie conjugale.
Dosage délicat que celui
de mêler humour potache et flegme british dans un même film.
Pourtant, Dan Mazer s’applique à l’exercice et réussit une
comédie à la fois drôle et tendre.
Le quadra londonien nous gratifie en effet de scènes hilarantes – le cadre photo qui défile avec des images porno, la sex-thérapeute qui pète un plomb dans son cabinet, les divertissements familiaux au cours de séances de mimes assez tordantes – et d’un ton très sérieux dans le même temps autour d’une réflexion sur les notions d’engagement et de séparation.
Si « Mariage à l’anglaise » est mené
tambour battant, c’est aussi grâce à ses dialogues bougrement
spontanés, délicieusement écrits par les propres soins de Mazer.
Attention, « Mariage à l’anglaise » ne fait pas toujours mouche non plus. En tête les clichés sociologiques abusifs, le final opportun et quelques vacheries qui font plouf, notamment l’ouverture pas très fun (la quinte de toux d’un prêtre qui traîne lors de la prononciation des vœux) et la séquence du ménage à trois, rebutante à souhait.
Le casting pêche un peu également, composé d’une Rose Byrne monolithique et difficilement déridée, assortie à l’acteur Rafe Spall (fils de Timothy Spall, inoubliable Queudver de la saga « Harry Potter »), sans grande présence à l’écran. Côté seconds rôles, le « Mentalist » Simon Baker joue les charmeurs prétentieux qu’on adore détester lorsque Anna Faris, enfin échappée des pitreries « Scary Movie », divertit en meilleure amie amoureuse.
Bilan : Pour
son premier long métrage, Dan Mazer, collaborateur de longue date de
Sacha Baron Cohen, s’en tire plutôt pas mal avec une comédie
romantique qui, sans révolutionner le genre, donne un coup d’éclat
aux codes en vigueur grâce à son humour trash mais sincère
et ses dialogues piquants. Un quatuor de charme à signaler
également, mais inégal dans les prestations.
La Bande Annonce de Mariage à l'anglaise:
NOTE: 6,5/10
sympa mais l'abus de "gros mots" finit parfois par saouler... 2/4
RépondreSupprimerC'est pas si "trash" que ça
SupprimerToi qui a la plume souvent assassine, je te trouve vraiment très gentil avec cet ersatz de comédie balourde et mal écrite...
RépondreSupprimerje devais être dans un bon jour ...
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