jeudi 13 décembre 2012

Le Hobbit : Un Voyage Inattendu

9 ans déjà que Peter Jackson nous avait laissés complètement abasourdis et orphelins de la Terre du Milieu, peuplée de ses indénombrables créatures en tout genre, d'anneau de légende, d'elfes, de la Comté Sacquet, d'aventures épiques, de quêtes féeriques etc etc. C'est donc avec un engouement inédit (ou à la rigueur semblable à celui de 1999 lors la sortie du premier volet sous forme de prequel d'une saga réalisée par un certain Georges Lucas) que les fans de la trilogie du « Seigneur des Anneaux » (et les autres) attendaient le réalisateur néo-zélandais pour un retour aux sources. C'est donc dans ce contexte, en cette fin d'année 2012, que sort dans les salles « Le Hobbit », sous titré « Un voyage inattendu », premier opus d'une nouvelle trilogie adaptée du roman « Bilbon Le Hobbit » de J.R.R Tolkien et son univers heroïc fantasy.  
À noter, par ailleurs, pour rajouter à l'appréhension et à la liesse le quasi calque du sort des protagonistes sur le parcours long et périlleux du film avant sa sortie. En effet, un parcours semé d'embûches, maudit pour ainsi dire, puisque le long métrage de Jackson a probablement traversé le périple de pré-production le plus tumultueux à ce jour, naviguant entre les différentes batailles juridiques opposant le metteur en scène avec la Warner depuis la genèse du projet en 2002, puis les menaces de la MGM de mettre la clé sous la porte suite au dernier bilan financier jugé catastrophique et son sauvetage in extremis il y a quelques années, le départ ensuite de Guillermo Del Toro du poste de réalisateur, après son investissement considérable, notamment dans l'écriture du scénario, la récupération du bébé par Jackson himself en 2007, et enfin, les multiples contraintes accumulées lors du tournage, en partie liées au climat capricieux de la Nouvelle-Zélande. On a bien cru que Jackson ne s'en sortirait jamais, c'était sans doute sans compter sur sa volonté acharnée de mettre en scène les aventures de Bilbon.
Remarquons que si, il y a un peu plus de 10 ans aujourd'hui, Peter Jackson s'illustrait en intégrant un personnage entièrement réalisé en motion capture (capture de mouvement) à l'adaptation de la trilogie, il enfonce le clou un peu plus loin pour la nouvelle décennie en proposant une innovation technologique, car oui, « Le Hobbit : Un voyage inattendu », est en effet le tout premier film à être tourné en HFR 3D (HFR pour « High Frame Rate », qu'on pourrait traduire par haute cadence de prise de vue) et diffusé au cinéma dans ce format, c'est-à-dire à 48 images par seconde, soit le double des 24 images / seconde des films projetés depuis près d'un siècle. Réelle révolution James Cameronienne, ou arnaque complète avec pur intérêt mercantile à la clé ?
Synopsis (source : Allociné) Dans UN VOYAGE INATTENDU, Bilbon Sacquet cherche à reprendre le Royaume perdu des Nains d'Erebor, conquis par le redoutable dragon Smaug. Alors qu'il croise par hasard la route du magicien Gandalf le Gris, Bilbon rejoint une bande de 13 nains dont le chef n'est autre que le légendaire guerrier Thorin Ecu-de-Chêne. Leur périple les conduit au cœur du Pays Sauvage, où ils devront affronter des Gobelins, des Orques, des Ouargues meurtriers, des Araignées géantes, des Métamorphes et des Sorciers... Bien qu'ils se destinent à mettre le cap sur l'Est et les terres désertiques du Mont Solitaire, ils doivent d'abord échapper aux tunnels des Gobelins, où Bilbon rencontre la créature qui changera à jamais le cours de sa vie : Gollum. C'est là qu'avec Gollum, sur les rives d'un lac souterrain, le modeste Bilbon Sacquet non seulement se surprend à faire preuve d'un courage et d'une intelligence inattendus, mais parvient à mettre la main sur le « précieux » anneau de Gollum qui recèle des pouvoirs cachés...Ce simple anneau d'or est lié au sort de la Terre du Milieu, sans que Bilbon s'en doute encore...
Avouons-le tout de suite, ce « Voyage inattendu » ne permettra en aucun cas de rabibocher les adorateurs de l'œuvre de Tolkien avec Peter Jackson, puisque dès les premières images, nous sommes immédiatement plongés au sein de l'identique planète qui avait su conquérir le cœur de millions de fans à travers le monde dès la sortie de « La Communauté De l'Anneau » en décembre 2001.
Passé ce constat, on plonge directement avec grand plaisir dans l'émotion incroyable et fascinante dès lors qu'on retrouve les somptueux paysages de Nouvelle-Zélande servant de décors naturels au film. De même, quelle joie intense de revivre le charme et la féerie de l'univers fantastique du « Seigneur Des Anneaux » avec ses personnages à la bouille familière (Bilbon âgé – Ian Holm, Frodon Sacquet – Elijah Wood, le magicien Gandalf le gris – Sir Ian McKellen, l'effroyable Saroumane – Christopher Lee, les Elfes, Elrond – Hugo Weaving / Galadriel – Cate Blanchett et puis Andy Serkis de retour sous les traits de l'immonde Gollum). Enfin, quel orgasme auditif en réécoutant les mélodies de Howard Shore ! On devine, à travers cette première demi heure de pellicule et ses clins d'œil, un désir fervent du réalisateur de bercer les aficionados de la première heure en les immergeant instantanément dans leur saga préférée.
Peter Jackson, à l'aise dans son genre, filme une épopée grouillant de séquences dantesques (scène de la taverne des gobelins, ou lorsque l'équipe se retrouve à monter des aigles), bien que légèrement moins grandiose, moins épique et moins resplendissante que celle de ses prédécesseurs, mais avec les mêmes magie, énergie, et passion qui l'animaient 10 ans plus tôt, une aventure, dont nous avons forcément hâte de découvrir la suite. La longueur du long métrage (2h45), pourra être jugée déconcertante, mais demeure indispensable pour planter les bases de cette nouvelle aventure.
Chants mélodieux des nains, thématiques moins sérieuses, et donc plus accessibles, méchant carrément moins badass que Sauron, ton plus léger, humour nettement moins sporadique que dans la précédente trilogie, tous ces ingrédients pourront en dérouter plus d'un, mais demeurent finalement le plus beau gage de fidélité et de respect (en forme de déclaration d'amour) de Jackson envers le maître Tolkien (son roman écrit à la base pour ses propres enfants, rappelons-le).
Petite note sur la nouvelle galerie de personnages : Bilbon évidemment, interprété par un Martin Freeman savoureux, et la tripotée de nains (13 au total!) qui l'accompagnent, aux noms à coucher dehors. Notre attention est focalisée surtout sur deux « nains » en particulier : le chef de la tribu « Thorin », interprété par Richard Armitage rappelant par moments les frasques héroïques d'Aragorn, et « Kili » (Aidan Turner), ersatz quant à lui d'un certain elfe à l'arc affûté. Les autres membres, bien qu'appréciables, apparaissent malheureusement nettement moins charismatiques.
Deux mots enfin sur le fameux HFR évoqué plus haut qui, passé le temps d'acclimatation de l'œil, fournit des images radieuses pour embellir le tout.
Bilan : Un voyage pas si inattendu que ça au regard d'une fidélité sans faute de Jackson à lui-même et aux habitués. Un premier volet qui suscite l'impatience de Noël 2014.
La Bande Annonce de Le Hobbit: Un Voyage Inattendu:


NOTE: 8/10

4 commentaires:

  1. Dans les nains, au niveau du charisme n'avez vous pas noté aussi Balin ?

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    1. C'est effectivement celui qui arrive en 3ème position niveau charisme

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  2. Plutôt d'accord avec ton analyse. Une petite déception. Un peu long car peu de chose à dire, heureusement que techniquement le film reste de haute volée... 2/4

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